La signature de l'acte a été réalisée officiellement ce mercredi matin en mairie à Roquemaure, en présence de Nathalie Nury, la maire, et d'Alexandre Pissas, président du SDIS 30. "C'est une page qui s'ouvre pour le centre de secours de Roquemaure. Cela fait 20 ans que l'on attend", se réjouit la Première magistrate. L'actuelle caserne se situe dans le centre ancien, coincée entre la médiathèque, l'école et le club du 3e âge. "Les camions dorment dehors. Les locaux sont plus que vieillissants et petits (...) Les pompiers sont résilients. On peut leur tirer notre chapeau de travailler dans ces conditions", insiste Nathalie Nury. 

Une nouvelle étape est donc franchie vers la construction d'un nouveau centre de secours. Il se situera au bord de la route de Nîmes, à l'extérieur de la ville et sera desservi par un chemin nommé en toute logique "chemin de la Sainte-Barbe". La caserne sera sur un terrain de 1,28 ha, assez grand pour permettre un éventuel agrandissement dans le futur, "car nous nous trouvons dans un secteur en pleine expansion", souligne Nathalie Nury. 

Améliorer les conditions de vie des sapeurs-pompiers

Afin de rendre possible cette cession au SDIS 30, la municipalité roquemauroise a dû acquérir plusieurs parcelles, passer l'étape SAFER, effectuer au pas de course une révision allégée du PLU (Plan local d'urbanisme)... Résultat, ce terrain de 1,28 hectares est cédé pour l'euro symbolique au SDIS 30 (*), qui sera maître d'ouvrage des travaux de construction. "Le SDIS est prêt à emprunter pour construire de nouvelles casernes", assure le président, Alexandre Pissas. 

Difficile d'avancer une échéance précise pour l'instant, mais il faudra compter environ 1 an voire 1 an et demi de procédures administratives et deux ans de construction. "La livraison devrait se faire dans 3-4 ans", estime le lieutenant-colonel Florent Léger, chef de groupement territorial de la vallée du Rhône. Grâce à cette nouvelle caserne, les conditions de vie des 70 sapeurs-pompiers volontaires et 3 professionnels roquemaurois seront grandement améliorées et les véhicules d'intervention pourront être stationnés à l'abri. Ils effectuent en moyenne 1 000 interventions par an sur les communes de Roquemaure, Montfaucon, Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Geniès-de-Comolas et Lirac. Le coût de cette nouvelle caserne serait estimé pour l'heure à 4,2 millions d'euros. 

(*) Le terrain est estimé à 16 000€ mais est cédé à l'euro symbolique puisqu'il s'agit d'un projet d'intérêt général. 

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