Utile car ce champ captant, situé en bordure de la commune de Roquemaure, près du Rhône, puise de l’eau dans la nappe alluviale du Rhône. De l’eau rendue potable sur place, qui alimente ensuite Pujaut, et bientôt Sauveterre. « Il y avait un puits ici, nous en avons créé deux nouveaux », pose Cyril Bahegne, ingénieur aux services techniques du Grand Avignon. Deux nouveaux puits sur un site certes situé à Roquemaure, mais qui alimente Pujaut depuis des décennies.
L’alimentation de Pujaut est désormais sécurisée, puisque les travaux concernaient aussi la canalisation qui conduit au village : « Nous avons mis un tuyau plus gros sur plusieurs kilomètres », précise Cyril Bahegne. Mais l’augmentation de la capacité du champ captant va lui permettre d’alimenter aussi une autre commune du secteur : Sauveterre. « Sauveterre est alimentée par un puits à côté de la mairie, explique le technicien. Ce puits sera abandonné en 2026. » En effet, la situation en zone urbanisée du captage de Sauveterre le rend vulnérable du côté règlementaire. Alors, dès 2026, Sauveterre sera à son tour alimentée par l’Hers. Enfin, une canalisation sera réalisée courant 2027 pour relier Roquemaure à ce champ captant, dans le cadre d’une interconnexion de secours.
Des travaux au long cours, entamés il y a près de dix ans, et qui ont coûté 3,8 millions d’euros en tout, dont 2 millions pour le renforcement de la canalisation principale. Il faut dire que le deuxième forage a été creusé à 12 mètres de profondeur et le troisième à 18 mètres. De quoi faire passer le champ captant d’une capacité maximale de 2 600 mètres cubes par jour à 5 800 mètres cubes par jour.
Un gros projet « sur un sujet structurant », souligne la maire de Roquemaure Nathalie Nury, qui rappelle que « les communes isolées n’auraient pas pu à elles toutes seules soutenir un tel investissement », qui l’a donc été par l’Agglomération du Grand Avignon. « C’est un bel équipement intercommunal qu’on met en service », salue le président du Grand Avignon Joël Guin, avant de rappeler que l’Agglomération « dépense 12 millions d’euros dans les réseaux d’eau chaque année. »
Dont ces travaux donc, « qui garantissent un approvisionnement durable en eau potable pour Pujaut et Sauveterre, au cœur d’un réseau bientôt interconnecté », poursuit-il, pour garantir la continuité du service. Et ce, rappelle le président, « toujours dans cet esprit de solidarité. »