Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 09.05.2018 - anthony-maurin - 5 min  - vu 742 fois

TOROS La Feria de Nîmes, ça se prépare !

Cartels, atouts et coups de coeurs de cette feria de Pentecôte édition 2018 qui aura lieu du 17 au 21 mai prochains.
Septembre 2012... Peut-être le dernier paseo de Jose Tomas à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Toro de Juan Pedro Domecq (Photo archives Anthony Maurin).

La feria de Nîmes approche à grands pas et la fête promet d’être belle.

Une petite semaine après la fiesta d’Alès, c’est à Nîmes que les toros et leurs cornes débarquent dès jeudi soir prochain. Bon, tout cela commencera par des cornus très camarguais puisque la course inaugurale sera un concours de manades. Capelado dès 17h45 pour Felix, Robert, Marignan, Aliaga, Bruschet, Cadenas, Zekraoui, Martin, Benafitou et Rassir. Face aux hommes en blanc, des taureaux de qualité pour ce concours atypique. Ils viendront de chez Cuillé, Bon, Vinuesa, Ricard, Fabre-Mailhan ou encore Nicollin et se prêteront au dur jeu de la comparaison.

Genoux à terre pour Thomas Dufau ici à Alès (Photo Anthony Maurin).

Mais les choses espagnoles débutent le lendemain par une autre course de toros… Les durs de chez Partido de Resina, anciennement Pablo Romero, ne font pas danser. Contrairement à la bodega éponyme qui sévit rue Émile-Jamais, les exemplaires du fer réputé ne viennent quasi jamais en ville et encore moins dans nos arènes (bon an mal an, cela doit faire 15 ans). Un retour en grâce ? Peut-être. Pour les affronter, il faudra des vaillants. Leur patron ? Un blondinet belluaire qui a fait sa carrière sur ce type de corrida, Rafaelillo. À ses côtés, deux Français. Thomas Dufau, un maestro du sud-ouest qui a eu plusieurs chances à Nîmes, pas toutes saisies. Au fur et à mesure que le temps passe, les courses se durcissent pour le jeune homme. Enfin, Juan Leal, l’Arlésien. Lui aussi a eu de nombreuses chances dans l’amphithéâtre romain. Il y a connu de grands moments et y revient forcément avec le cœur lourd et l'envie de bien faire.

Adrien Salenc (Photo Anthony Maurin).

Le samedi en matinée, place à la novillada de la Cape d’or, trophée décerné par la Peña Antonio Ordoñez. Une course très logiquement offerte à Pagès-Mailhan qui apportera un lot plaisant et bagarreur de novillos qui pourraient surtout assurer le triomphe des jeunes. Car oui, la novillada de la Cape d’or est dédiée à la jeunesse, à l’apprentissage et à la prise de responsabilité dans une arène de première catégorie. Premier à s’élancer, Adrien Salenc. En parlant de grande arène, il était, il y a moins de dix jours, au paseo de celle de Madrid. Le Nîmois franchit les caps, les assume mais doit encore travailler et ce contrat lui servira forcément en vue de son passage d’alternative. Avec lui, Angel Tellez et un autre Nîmois, El Rafi. Raphaël est encore vert mais a tout à apprendre de cette course. Il a l’envie et une grande partie des bagages techniques et psychologiques. Il aura à cœur de faire quelque chose à la maison, mieux qu'à Arles où il a débuté dans la catégorie le mois dernier.

Andy Younes (Photo Anthony Maurin).

Corrida de gala pour la tarde. Course de Garcigrande pour une qualité optimale de noblesse. Comme les toros devraient directement être montés sur rails, les toreros n’auront plus qu’à les faire rouler droit devant. Encore faut-il connaître la route... Et quand on parle de conducteur, on devrait plutôt imaginer des pilotes. El Juli, qui reviendra pour fêter ses 20 ans de doctorat (pris à Nîmes) en septembre pour une belle surprise, Sébastien Castella, le Français qui a réussi tout ce qu’il a entrepris, et Andy Younes, l’Arlésien qui a pris lui aussi son alternative à Nîmes et qui ne peut échouer devant tant de beauté. Corrida au succès presque trop aisé, elle sera le véritable lancement populaire de ce week-end festif et taurin.

Juan Bautista (Photo Anthony Maurin).

Dimanche en matinée, course des artistes. Des toros de Juan Pedro Domecq pour Enrique Ponce, Juan Bautista et Jesus Enrique Colombo. Trio international, un Espagnol, un Français et un Vénézuélien. Le maestro des maestros, celui qui vient de Chiva (Espagne) et qui torée parfois en costard, Enrique Ponce, n'a strictement plus rien à prouver, notamment à Nîmes où il déjà tout fait. Il est toujours dans les bons coups... Présent en ce dimanche matin, il fera le spectacle, dansera peut-être, chantera ou pas et vous réservera certainement une petite surprise. Juan Bautista, l'Arlésien, est de retour pour cette corrida des artistes. Entre les deux extrémités, il devra séduire un public acquis à sa cause mais qui sera à coup sûr déboussolé par tant de styles différents. Après la douceur et le savoir de Ponce, la tauromachie rectiligne et les connaissances de Juan Bautista, place à la folie et au panache made in Venezuela avec Jesus Enrique Colombo qui confirmera son alternative. Du spectacle, assurément.

Andres Roca Rey (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Dimanche pour la tarde, corrida de Nuñez del Cuvillo pour un autre grand moment : les adieux de Juan Jose Padilla. Le pirate au grand cœur, celui-là même qui est revenu en piste après s'être fait arracher un œil par un toro à Saragosse, était revenu à Nîmes avec une muleta d'un blanc immaculé. Pour ses adieux il ne viendra pas pour conter fleurette mais bien pour marquer les esprits de celles et ceux qui l'aimaient, qui l'aiment et qui l'aimeront à jamais. Padilla a tant donné à la tauromachie et aux toros qu'une retraite des ruedos semble on ne peut mieux méritée. Avec lui, l'esthète Jose Maria Manzanares. L'Espagnol fait vriller le cœur de ces dames autant que celui des messieurs qui les accompagnent. Que voulez-vous, quand on a la classe, qu'on torée comme un prince, on peut devenir le roi du monde ! Pour en finir avec ce cartel d'intérêt et de variété taurine, le Péruvien Andrés Roca Rey sera le troisième larron de cette foire aux belles choses. Il fait toujours autant vibrer les gradins, ne ratez pas cette petite corrida qui va bien.

Lea Vicens, toujours dans le bon rythme (Photo Anthony Maurin).

Dernier jour du cycle nîmois avec en matinée la traditionnelle corrida de rejon avec deux novillos et quatre toros d'El Capea. Pourquoi un panachage ? Parce que cette corrida n'en est pas une. C'est une mixte, alliant un novillero et deux matadors de toros. Dans l'ordre de sortie (ou pas du tout), Guillermo Hermoso de Mendoza, oui, le fils de Pablo. Il se présentera à Nîmes après avoir toréé l'été dernier à Méjanes. Peu le connaissent mais il aura forcément une belle et bonne cavalerie. Derrière lui, son papa, évidemment. Il n'est plus à présenter, PHM a marqué de son empreinte l'histoire du rejoneo et a révolutionné la manière d'aborder cette tauromachie spécifique. Enfin, la Nîmoise Léa Vicens sera elle aussi de la partie. La jeune femme s'est affichée dans une merveilleuse campagne de communication pour les arènes de Las Ventas mais a surtout terminé en tête de l'escalafon 2017 des rejoneadors. Bref, une course qui sera rythmée et qui sera le premier signe d'une passation de relais entre PHM et la nouvelle génération.

Paco Ureña (Photo Anthony Maurin).

Pour finir, corrida d'émotion. Paco Ureña, Roman et Alvaro Lorenzo, combattront les excellents toros de Jandilla. Cette ganaderia ne se trompe que rarement et autant dire que ses derniers passages nîmois n'ont pas dû décevoir grand monde ! Paco Ureña est un torero de sentiment, Roman, de sensation et Alvaro Lorenzo, de dévouement. Le public curieux sera servi. Cette corrida pourrait bien être l'outsider de la feria, le feu d'artifice d'apothéose.

Réservation : Bureau de location au 4 rue de la violette - BP 61480 - 30017 Nîmes Cedex 1. Renseignements au 0 891 701 401 (0,225 € TTC/mn). Sinon via le site Internet.

Anthony Maurin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio