En début d'année scolaire, "l'inspectrice est venue compter les élèves", rembobine Philippe Soler, premier adjoint au maire de Trèves. Le regroupement pédagogique intercommunal, avec Lanuéjols et Dourbies, espérait pouvoir faire ouvrir une classe suppplémentaire. Cela n'a pas été le cas. Mais dans un recoin aussi reculé du département, c'est tout de même le signe d'un dynamisme certain, alors que l'école de Camprieu, menacée en fin d'année dernière, a finalement eu 17 élèves à la rentrée, grâce à l'implantation de deux familles et la venue de trois élèves de Dourbies (relire ici).
Même sans nouvelle ouverture, l'antenne de Trèves n'est pas restée les bras croisés. En début d'année, l'école a reçu pour 15 000 € de petits travaux. "on a fini le rez-de-chaussée, explique le premier adjoint au maire, Philippe Soler. On a privilégié la mise aux normes et les peintures, la pose d'une porte de sécurité et on a fermé un accès pour couper du froid. Ça fait du bien. C'est un patrimoine, mais surtout une vieille école..." Agents techniques et élus ont aidé à peindre. "Il restera les étages ensuite, l'école a vécu sans trop de rénovation."
Si la baisse de la démographie scolaire "est réelle partout, souligne Philippe Soler, on est un peu à contre-courant". Le village ne compte, certes, que 145 habitants à l'année. Mais résiste en nouvelles installations. "Quand on s'investit, ça permet de ramener des enfants. On a quand même pas mal de personnes qui veulent s'installer chez nous."
Pour l'élu, lui-même à la tête d'une entreprise dans son village (relire ici), "le tourisme rend fainéant. En fait, c'est secondaire. S'il n'y a pas de restos, de boutiques, etc. On ne développe pas le tourisme si le privé ne suit pas. Mais notre village bouge, malgré tout alors qu'on ne peut pas travailler sur le foncier, qui n'est pas constructible chez nous." La faute à une série de porter à connaissance de l'État (notamment celui portant sur la chute de blocs à Trèves), qui bloquent toute extension du village.