Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.02.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 571 fois

ALÈS "Supplément d'âme" : cette expo qui honore les soignants du centre hospitalier

Sophie Le Droumaguet, alias Sokebana, présente son travail au premier adjoint de la ville d'Alès, Christophe Rivenq, et à une demi-douzaine de conseillers municipaux. (Photo Corentin Migoule)

Mardi matin, les grilles du square Arnaud-Beltrame d'Alès ont accueilli une sélection de 25 clichés bouleversants, lesquels constituent l'exposition "Supplément d’âme" que l'on doit à la photojournaliste Sophie Le Droumaguet. Ces derniers fixent le quotidien des soignants du centre hospitalier d'Alès en pleine pandémie.

Une rencontre matinale fortuite au marché de l'Abbaye a accouché du premier vernissage alésien "depuis un certain temps". C'est ainsi que Christophe Rivenq, premier adjoint de la ville d'Alès, a introduit son propos ce mardi matin, au cœur du square Arnaud-Beltrame, dont les grilles ont accueilli une sélection de 25 clichés bouleversants qui constituent l'exposition "Supplément d’âme".

En y rencontrant Bruno Langevin, médecin-réanimateur au centre hospitalier d'Alès-Cévennes (CHAC), celui qui est aussi président de l'Agglo est entré en connexion avec la photojournaliste Sophie Le Droumaguet. Grâce au mécénat de l'agence méjannaise SOS Oxygène et avec l'accord du CHAC, l'Ardéchoise s'est immergé à cinq reprises dans l'établissement de santé alésien, en pleine crise covid.

Des arrêts du temps

Une immersion qui a mené la photojournaliste dans les couloirs de plusieurs services (réanimation, gériatrie, oncologie, urgences) pour y rencontrer "de magnifiques personnes", soignants ou patients, et capturer des instants de vie, de souffrance aussi. "C’était difficile pour moi car je suis très sensible à la vue du sang et je ne suis pas à l'aise avec la maladie. J’avais besoin d’un temps après mes immersions pour me remettre l'esprit à l'endroit", a témoigné Sophie Le Droumaguet, alias "Sokebana".

C'est avec l'ambition de permettre au public de "réaliser la chance qu'on a d'être simplement vivant" que l'Ardéchoise, encore bouleversée, a élaboré cette expo photo. Des photos qui révèlent le tien tissé entre les soignants et des patients qu'ils ne reverront peut-être jamais, subliment leur métier en traduisant son exigence et la justesse de leurs gestes du quotidien. "Ce sont des arrêts du temps qui reflètent ce que nous vivons depuis deux ans dans notre pays avec cette pandémie", a estimé Christophe Rivenq. Et d'ajouter : "Il nous a paru symboliquement fort de pouvoir rendre hommage aux soignants qu'il ne faut pas oublier à l’heure où la pandémie est en train de refluer."

Le témoignage d'une époque

Présent à ses côtés, le docteur Alain Aurèche, par ailleurs conseiller municipal de la ville d'Alès délégué à la Santé, a profité de l'aubaine pour rendre hommage aux "nombreux agents de la collectivité qui ont été détachés pour faire tourner le centre de vaccination". "C’est une saga de la santé, un vrai roman épique qui ressort de ces cinq immersions", a quant à lui résumé Bruno Langevin. Et Hervé Nardias, directeur des affaires générales du CHAC de compléter : "Ça restera dans le temps comme le témoignage d’une époque." 

Ému aux larmes comme rarement il ne l'a été, le maire d'Alès, Max Roustan, y est aussi allé de son hommage sous forme de témoignage. Particulièrement sensible à la démarche entreprise par Sophie Le Droumaguet, il s'est souvenu sans mal du soin avec lequel les soignants alésiens se sont "merveilleusement bien occupés" de son défunt frère il y a quelques mois.

Les prises de paroles achevées, la petite délégation s'est adonnée à un petit tour du square de la place Gabriel-Péri afin de prendre connaissance des 25 clichés de la photographe, commentés par Sokebana elle-même. Si quelques curieux l'ont déjà fait ce mardi matin, les Alésiens ont jusqu'au 22 juin prochain pour en faire autant.

Corentin Migoule

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