CULTURE Zoom sur trois spectacles du festival Villeneuve en scène

Hourvari
- Ryo IchiiLe Festival Villeneuve en scène démarre officiellement ce mardi 8 juillet. Cette 29e édition creuse encore et toujours le sillon des écritures itinérantes, avec 11 spectacles proposés par autant de compagnies. Zoom sur trois d’entre eux.
La compagnie Rasposo est une habituée du festival villeneuvois. Déjà venue en 2017 avec « La Dévorée » et en 2021 avec « Oraison », la compagnie originaire de Saône-et-Loire revient avec « Hourvari ». Créé en 2024, le spectacle parle « de manipulation, du rapport entre le corps marionnettique et le corps circassien, avec une certaine lecture de Pinocchio en filigrane », explique l’autrice et metteuse-en-scène de la compagnie Marie Molliens. L’autre figure incontournable de la marionnette, Guignol, est aussi convoquée : « Guignol incarne une marionnette révoltée, et le Pinocchio est aussi basé sur la désobéissance, nous les faisons se rencontrer pour parler de désobéissance et de liberté », avance Marie Molliens.
Les marionnettes sont incarnées par des acrobates, accompagnés par des musiciens pour un grand format. « Nous voulons réinjecter de la grande performance circassienne, avec des gestes spectaculaires », affirme-t-elle, à travers des tableaux proposés dans un dispositif bi-frontal. Après une première séance en avant-première ce samedi 5, « Hourvari » sera joué ce dimanche 6 puis du 8 au 17 juillet (relâches le 11, 12, 13 et 14 juillet), à 20h30.
Acrobaties toujours, cette fois avec de la danse, avec « En attendant le grand soir », de la compagnie Le Doux supplice, basée à Nîmes. Présente pour la première fois sur le festival, la compagnie vient avec ce spectacle sorti en 2019, dont elle fêtera la 200ᵉ représentation en septembre prochain. « Nous avons décidé de le relancer car il parle du vivre ensemble, et il nous paraît important de continuer à porter ce message », explique la co-directrice du Doux supplice Camille Rault-Verprey.
Un spectacle qui « s’intéresse à ce qui nous rassemble, la danse, qui gomme nos différences », poursuit le co-directeur de la compagnie Pierre-Jean Bréaud. Au cours du spectacle, « on donne à voir des relations, et petit à petit, l’air de rien, la piste se transforme en dancefloor, on finit dans la liesse avec le public », rajoute-t-il, soucieux de promouvoir la danse comme « patrimoine commun », dans un spectacle conçu comme « un sas de décomplexion. » Un spectacle tout public, à voir et auquel participer du 8 au 20 juillet (relâche le 14) à 22 heures.
On reste dans les arts du cirque, avec la lanceuse de couteaux et de haches Zaza Kuik et son spectacle « Catarina et Missy Messy, danse avec la mort ». Un solo, ou plus exactement un duo entre Missy Messy et Catarina, personnage animé inspiré du personnage de la fête des morts mexicaine, dans lequel Zaza Kuik évoque « ces moments dans la vie où je me suis enterrée pour ensuite dépasser certaines choses et aller plus loin », pose-t-elle.
Dans ce spectacle d’une durée de 30 minutes, la lanceuse de couteaux autodidacte néerlandaise, déjà venue à Villeneuve en scène pour « Oraison » de la compagnie Rasposo, utilise son art pour rire de et avec la mort. À voir du 8 au 20 juillet (relâche le 14) à 17h30 et 19h30.
Le programme complet et la billetterie du festival sont ici.