La quatrième Romería de Saint-Gilles aura lieu samedi 23 août, dans le cadre de la feria de la Pêche et de l'Abricot. "On l'appelle la plus grande Romeria de France. On n'est pas beaucoup à en organiser, donc c'est plus facile, s'amuse Gérald Magnani, co-initiateur de l'événement. Mais c'est vraiment la plus grande", assure-t-il. Dès 9 heures, le coup d’envoi sera donné avec un petit-déjeuner offert devant l’abbatiale, avec une tortilla géante. À 10 heures, la bénédiction de la Vierge ouvrira officiellement la procession. À 10 h 30, aura lieu la roussataïo : cent quatre chevaux défileront en liberté. "Il y en a un de plus chaque année, tout comme pour les colombes que nous lâchons à la fin de la bénédiction ainsi qu'aux arènes", explique Gérald Magnani.

C'est alors que le cortège s'élancera dans les rues de la ville. La procession réunira plus de 300 participants, une vingtaine de calèches provençales et andalouses, des Arlésiennes, des cavaliers camarguais, des danseuses sévillanes... Elle traversera les rues du centre-ville avant de rejoindre les arènes, où la Vierge prendra place dans la chapelle, après un final marqué par un grand lâcher de colombes. Le tout animé par quatre groupes de musique, dont le Condor d'Arles. "Il y a plusieurs moments d'émotions, comme le passage de la porte des Maréchaux car il faut que les porteurs s'accroupissent afin que la vierge puisse passer. La musique monte en intensité sur ce passage donc c'est fort en émotion", confie l'organisateur.

L'union des cultures camarguaises et espagnoles

Créée il y a quatre ans dans ce format, la romería de Saint-Gilles revendique son identité hybride. "C’est l'union des deux cultures", se réjouit Gérald Magnani. La vierge a été sculptée par un professeur d'art de Séville en s'inspirant de la vierge de la Macarena de Séville. "J'ai présenté le projet à un ami qui est porteur à Séville, dans la confrérie de la Macarena. Ils nous ont offert trois pièces d'or de la Macarena et une médaille que notre vierge portera cette année", annonce-t-il. Ce dernier n'exclut pas un possible jumelage pour les éditions à venir.

Un événement caritatif

Au-delà du spectacle, la Romería s’inscrit dans une démarche caritative. Cette année, les bénéfices seront reversés à deux associations : Trisomie 21 Gard, déjà soutenue lors de l’édition précédente, et Les Roses du Gard, association qui accompagne les femmes atteintes d'un cancer du sein.
Une cagnotte en ligne, un QR code et la vente d’articles à l’effigie de la Vierge (bandanas, éventails, bracelets, faïences…) permettront ainsi au public de contribuer aux dons. "C'est une fête ouverte à tous, croyants ou non", souligne Gérald Magnani. "Qui veut participer le peut. L'essentiel, c'est de partager un moment de joie, de tradition et de solidarité."