Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 20.09.2023 - Anthony Maurin - 7 min  - vu 700 fois

FAIT DU SOIR Saison ouverte pour la nouvelle version du théâtre de Nîmes

Au micro Sohpie Roulle, adjointe à la culture. À ses côtés, Amélie Casasole, directrice du théâtre de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Amélie Casasole, directrice du théâtre de Nîmes, a présenté la saison 2023-2024 de son établissement.      

Au micro Sohpie Roulle, adjointe à la culture. À ses côtés, Amélie Casasole, directrice du théâtre de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

En février 2023, François Noël quitte la direction du théâtre. Amélie Casasole est nommée pour lui succéder, il est donc temps pour la nouvelle directrice de présenter une saison qu’elle a bâtie autour des fondamentaux du théâtre nîmois à savoir théâtre, danse, musique, jeune public, cirque, flamenco, lyrique…

Sophie Roulle, adjointe au maire déléguée à la Culture est doublement heureuse : « Je suis heureuse de participer à mon troisième lancement de saison et pour une nouvelle page qu’Amélie et ses équipes vont ouvrir pour que le théâtre soit plus ouvert sur la ville et avec des programmations plus variées, accessibles et exigeantes. Elle a fait un énorme travail, a revu pas mal de choses pour que nous pensions le théâtre de demain. Nous voulons nous inscrire dans la démarche d’inscription à la scène nationale car ce théâtre le mérite. » Rappelons que depuis 2018 le théâtre de Nîmes est une scène conventionnée d’intérêt national (art et création ainsi que danse contemporaine).

Amélie Casasole, directrice du théâtre de Nîmes, reprend : « Je suis moi aussi émue et excitée de présenter cette nouvelle saison, ma première. C’est une saison étoffée. Merci à la Ville pour sa confiance et son accompagnement. Détaillons ce programme de manière non exhaustive ! » Et c’est parti pour quelques spectacle à mettre en lumière.

L'entrée du théâtre sur la place de la Calade (Photo Anthony Maurin).

Mois par mois, démarrons en octobre. « Nous commençons par l’exposition de Christophe Loiseau à la chapelle des Jésuites à voir du 3 au 28 octobre et qui portera sur les œuvres du Caravage. » Le Sémaphore projettera le fim éponyme de Michele Placido le 2 octobre à 18h30 en même temps que sera présentée cette exposition. Les 12 et 13 octobre à l’Odéon accueillera Le Nouvel Homme de la compagnie HOE, un excellent spectacle à en croire les spécialistes.

Le 15, Ad Vitam, le spectacle d’Alex Vizorek. « C’est une incursion de l’humour pour toucher un nouveau public grâce à lui. Il y parle de la mort mais tout est très décalé, noir, jouissif et forcément libérateur. »

Le 18 octobre, place à Emma Morin et Sylvain Prunenec pour une lecture spéciale à l’Odéon. « Elle lira des textes de Léonard de Vinci et Sylvain improvisera. » Du 23 au 27, l’heure des kids. Voyons cette semaine dédiée au jeune public pendant les vacances scolaires d’un très bon œil. « Deux spectacles seront à destination des jeunes à partir de neuf mois pour le premier qui sera présenté au Périscope et de six ans pour le second à l’Odéon. »

La salle du théâtre de Nîmes Bernadette-Lafont (Photo Anthony Maurin).

En novembre, le 8, Pierre Rigal proposera son Hasard. « Ce mot est inspiré d’un mot arabe. Là, il s’agit d’un jeu de dés avec six danseurs aux trajectoires qui questionnent. C’est un spectacle familial. »

« Avec La mort d’une montagne la compagnie des Non Alignés pose la question du changement climatique sous nos latitudes. Elle fait une enquête minutieuse sans porter de jugement. » Ce spectacle sera à voir au foyer communal de Clarensac ! Les 22 et 23, on change de braquet et on passe à la tradition avec Richard III. « Adapté par Guillaume Séverac-Schmitz qui est déjà venu à Nîmes pour présenter son Richard II, le spectacle est mis en scène de manière très contemporaine. Il aime le trash, c’est sanglant et tyrannique, un grand plaisir. »

La saison 2023-2024 est étoffée (Photo Anthony Maurin).

S’inspirant d’Alice au pays des merveilles, « Wonderland permet aux familles de se frotter à la danse contemporaine ! » Même si Sylvain Huc est Montpelliérain, évidemment, allez-y !

Le 10 décembre, le festival des Volques s’invite et offre une carte blanche au violoniste Renaud Capuçon. « C’est un des plus grands de sa génération, il est époustouflant et le concert va opposer Mozart à George Benjamin. Renaud Capuçon sera accompagné par deux pianistes. »

À découvrir à partir de six ans, le spectacle Mon aile est à voir à l’Odéon. Rappelons que la capacité d’accueil est de 791 places avec en détaillant 491 à l’orchestre et 300 au balcon. On peut également noter l’Odéon et ses 240 places assises en gradin. « Ce spectacle donnera le goût du spectacle vivant. »

Contraste dichotomique avec le spectacle du 14 décembre Tragédie, new edit. « C’est un spectacle choc d’Olivier Dubois. Tout le monde a pris un uppercut quand il l’a créé il y a dix ans. C’est une nouvelle version avec 18 nouveaux interprètes habillés de nudité. Il faut être prêt à vivre ce spectacle. »

David Coria - los bailes robados (Photo Ana Palma).

Avec son Möbius, la compagnie XY jouera dans la cour de la poésie corporelle. « La thématique est celle des vols groupés d’oiseaux. Les danseurs sont sur un tapis de danse blanc, c’est magique, poétique et à ne pas rater. » Trois spectacles du festival flamenco intègreront l’abonnement au théâtre. Israel Fernández le 11 janvier, David Coria le 16 et Gerardo Nuñez le 20 janvier 2024, de quoi préparer l’année prochaine sous des airs et des danses muy calientes !

Les 30 et 31 janvier à l’Odéon, Fabien Ramalingom propose un battle de danse. « C’est la rencontre de danseurs, un jeune et un plus âgé, qui se défient par une battle de génération sans agressivité pour montrer à l’autre ce que sa danse a de plus beau. »

Le 6 février, un grand monsieur. Avec Sens dessus dessous, André Dussolier embarquera les spectateurs. « Le théâtre l’a déjà accueilli pour Novecento où il était interprète mais là c’est sa création, son spectacle et comme d’habitude c’est plein de finesse, d’humour et de sensibilité. » Le 9 février, place à un chorégraphe en la personne de Fouad Boussouf. « Il n’est jamais venu à Nîmes et il viendra pour Fêu, une nouvelle création qui parle de la figure du cercle avec un peu de transe, une danse métissée, de fusion, c’est très singulier, à voir ! »

André Dussollier (Photo Maria Letizia Piantoni).

Les 27 et 28 du même sera présenté l’Avare. « Il est aussi malheureux que méchant. On parle de la question de la transmission et ce que Benoît Lambert met en scène intéresse les générations qui nous succèdent. C’est une pièce très classique avec de somptueux décors et costumes. » À l’Odéon le 28, Nadir, un spectacle pour les enfants, sera à découvrir et avec lui le Moyen-Orient et l’astrologie.

Le 2 mars, Erik Truffaz propose son Rolln’&Clap ! « C’est un grand artiste, un trompettiste qui vient avec son quintet. Il est passionné de cinéma et le double album qu’il a sorti retrace cela. » Les 6 et 7 mars Laura Bachman lance son Ne me touchez pas, une création. « Nous sommes une salle conventionnée donc nous nous devons d’être attentifs aux jeunes talents et la création de Laura, qui travaille avec les plus grands chorégraphes malgré son jeune âge, explore le toucher mais aussi les espaces invisibles entre les danseurs. En lien avec le film de Cédric Klapish En Corps dont une projection sera organisée au Sémaphore le 5 mars. »

Répétitions publiques, ateliers de pratique, visites, conférences, rencontres, master class, projections… Le théâtre change votre relation à la création et à l’art vivant. Vous pourrez approcher les artistes et leurs œuvres et par la même occasion prolonger le temps du spectacle.

Le public pourra retrouver Emma Morin cette fois en compagnie de Carole Roth Dauphin (alto) pour des lectures au bar du théâtre. Les 12 et 13 mars, Entre ciel et mer du cirque Éloize. « Avec nos amis Québécois nous aurons une nouvelle approche du cirque, plus ludique. » Un spectacle qui sera à coup sûr une belle surprise pour les curieux.

Les 14 et 15, sujet d’actualité avec la place de la paternité. « Pères, de la compagnie Babel, enquête sur cela. Le spectacle sera donné au centre André Malraux à Nîmes mais aussi à l’Espace Fabre de Rodilhan. »

Le 20 mars, Norman c’est comme normal à une lettre près parle d’un garçon qui veut aller à l’école en jupe. Mêlant théâtre et danse, le public pourra participer à un temps d’échange avec les artistes en partageant ressentis et interrogations.

Le 29 mars, Lazzi de Fabrice Melquiot avec Vincent Garanger et Philippe Torreton. « C’est une comédie douce-amère autour du temps qui passe, de la solitude et avec une formidable histoire d’amitié entre deux hommes qui tente de survivre à la fermeture de leur video-club. La pièce est portée par ces deux merveilleux comédiens et je suis heureuse de proposer ce grand moment de théâtre. »

Le théâtre de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Mettant en scène Albetine Sarrazin, Sarrazine sera à ne pas manquer. Les 3 et 4 avril à l’Odéon, « c’est une très belle pièce sur une femme qui a eu une vie très courte. Morte à 29-30 ans à Montpellier elle a passé la moitié de sa vie incarcérée et offre le premier témoignage d’une femme en prison avec une vie mouvementée qui va de la prostitution à l’errance, de la cavale à la poésie. Elle a même failli avoir le Prix Goncourt mais tombe peu à peu dans l’oubli. C’est un spectacle coup de poing. »

Les 4 et 5 mai, Les Franglaises apportera une bonne bouffée d’air frais et de rire. Avec ce spectacle musical tout en humour, vous découvrirez des standards anglais traduits en française. Michael Jackson devient Michel Fils-de-Jacques, les Beatles sont les Scarabées et Queen, la Reine… Un cabaret fou à la couleur Pythonesque.

Les 24 et 25 avril, Fanny de Chaillé propose Une autre histoire du théâtre. « Elle casse tous les codes avec ce spectacle drôle, érudit mais qui s’adresse à tous les publics. Nous sommes très heureux d’avoir Fanny comme artiste associée du théâtre de Nîmes. »

Le théâtre Bernadette-Lafont (Photo Anthony Maurin).

En mai, les deux derniers spectacles de la saison. Le 6, Cécile McLorin Salvant et l’orchestre national d’Avignon-Provence. « Ce concert s’annonce magnifique car c’est plus qu’une étoile montante du jazz ! » Le 14, place à São Paulo Dance Compagny. « C’est une première à Nîmes pour cette compagnie brésilienne, une très belle compagnie, une jeune troupe qui a très vite explosé grâce à la virtuosité incroyable de ses artistes. C’est une invitation au voyage pour les amoureux de la danse et des rythmes chauds d’Amérique du Sud. »

La billetterie est ouverte demain aux abonnements et mardi 26 septembre pour les places à l’unité. Sur le site en ligne du théâtre, au théâtre directement, par téléphone au 04.66.36.65.10 ou par mail à billetterie@theatredenimes.com. Un tarif jeunes à 10 euros pour les -26 ans est aussi accessible, mais pour y avoir droit il va falloir sans doute réserver votre place en amont !

Anthony Maurin

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