GARD Divertimento, un film consacré à Zahia Zouani, l'une des rares femmes cheffes d'orchestre
En début de mois, la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar est venue présenter en avant-première son dernier long-métrage, Divertimento, au cinéma CGR de Nîmes. Un film inspiré de la vie de la célèbre cheffe d'orchestre Zahia Ziouani, dont la sortie nationale est prévue le 25 janvier 2023.
Zahia Zouani est l'une des rares femmes cheffes d'orchestre françaises. Diplômée en analyse musicale, orchestration et musicologie de l'université Paris-Sorbonne, la Pantinoise a créé en 1998, son orchestre symphonique composé de plus de 70 musiciens, Divertimento, avec lequel elle se produit un peu partout dans le monde.
En parallèle de son activité artistique, Zahia Zoauni mène sans relâche diverses actions dont le but est de réduire les inégalités d'accès aux pratiques culturelles, et notamment de la musique classique.
La cheffe d'orchestre est venue à plusieurs reprises rencontrer et diriger les jeunes musiciens d'HarmoNîmes, issus des classes orchestre des collèges Condorcet et Diderot et de l'école primaire Paul Marcellin, ainsi que les élèves du conservatoire de Nîmes. Une initiative menée dans le cadre d'un projet social et éducatif. Zahia Zouani est même devenue la marraine de l'orchestre HarmoNîmes.
Marie-Castille Mention-Schaar s'est intéressée de plus près à l'histoire, au parcours atypique de l'artiste âgée de 44 ans. "Zahia et Fettouma, sa sœur jumelle (jouée par Lina El Arabi, Ndlr), amènent la musique classique là où elle ne va jamais. Elles ont ce fort désir de transmission qui me fascine. Et finalement, on se rend compte que nous sommes tous différents, mais le cinéma et la musique nous rassemblent." La réalisatrice a décidé de lui consacrer un long-métrage portant le nom de son orchestre Divertimento.
"La musique classique appartient à tout le monde"
Le rôle principal a été confié à la comédienne Oulaya Amamra, dont le frère vit à Nîmes, pour l'anecdote. "C'est incroyable, à travers vous, j'ai vu Zahia. J'ai eu l'impression que c'était elle", s'est exclamée Kristine Charmasson, présidente d'HarmoNîmes, lors de l'avant-première organisée par l'association Têtes à clap au CGR de Nîmes, le 1er décembre.
"Zahia était avec moi. Lors des deux mois de préparation avant le tournage, j'ai pu observer tous ses faits et gestes. Ça l'a gênée, mais il fallait que je la capte", a répondu la comédienne. Ce rôle l'a réconcilié avec la musique classique. "Non pas que j'avais quelque chose contre cette musique, mais c'est comme si je ne m'étais jamais autorisée à l'écouter parce que je ne faisais pas partie d'une certaine classe. Mais finalement, la musique classique appartient à tout le monde."
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