NÎMES Constance : « C’est si triste de n’être que patate ou que viande »

L’humoriste Constance, chroniqueuse dans l’émission Par Jupiter de France Inter, sera sur la scène de l’Atria, à Nîmes, ce jeudi 4 novembre avec son spectacle « Pot pourri ».
Un spectacle qui, comme son nom l’indique, est un pot-pourri des meilleurs sketches de Constance, entre absurde et humour trash. Voici une interview absurde et trash, donc.
Objectif Gard : Dans vos chroniques sur France Inter vous abordez souvent le thème des journées mondiales, il s’avère qu’aujourd’hui (l’interview a été réalisée le 26 octobre) c’est la journée internationale de la visibilité intersexe. Est-ce que ce serait un bon sujet de chronique ?
Constance : Tout est un bon sujet de chronique en fait, tout est motif à rire, à discuter, débattre, s’indigner, se poser des questions. C’est très sain de se poser des questions sur tout.
Vous venez à Nîmes le 4 novembre pour jouer votre spectacle, « Pot pourri », que vous présentez comme « un hachis parmentier ». Vous êtes plutôt patate ou viande ?
J’aime la vie, j’aime tout, j’ai du mal à choisir (rires). C’est si triste de n’être que patate ou que viande. Je choisis de tout choisir, c’est un vrai choix, je choisis de ne pas dire que la vie c’est que la patate ou que la viande, c’est beaucoup trop manichéen. Je trouve que nous sommes complexes, que nous sommes à la fois patate et viande, nous ne sommes ni gentils ni méchants, nous sommes tous ces mélanges, tous ces paradoxes.
Votre humour flirte souvent, voire plonge carrément dans l’absurde. L’absurde est-il la seule façon de dédramatiser notre société, peut-être même la seule façon d’aborder le monde sans avoir envie de se tirer une balle ?
Je ne pense pas que ce soit la seule façon, mais disons que c’est une manière assez légère de dédramatiser absolument tout. Dès l’instant où on se rend compte que dans tout ce qu’on nous a toujours appris, il y a une part d’absurde, ça devient follement rigolo, la vie, puisqu’en fait rien n’est sérieux, tout devient plaisanterie et on peut jouer avec tout. Du coup c’est un peu plus intéressant de se lever le matin parce qu’on se dit qu’on a cette arme incroyable qui fait qu’on peut presque tout désamorcer : l’humour. C’est pour ça qu’il y a plein de dictatures où c’est absolument interdit de rire et de mettre de la distance par rapport aux choses parce qu’en fait quand on peut vraiment rire de tout, on ne peut plus autant asservir les gens.
Vous revendiquez aussi un côté trash, on se souvient notamment, et ça a fait beaucoup parler, que vous êtes allée jusqu’à vous déshabiller en pleine chronique. Est-ce que votre vision de l’humour est sans limite ?
Évidemment qu’on peut rire de tout à condition que ce soit au service de quelque chose. Ma chronique où je montrais ma poitrine, déjà si ça avait été un mec on n’aurait pas fait tout un flan comme ça, et en plus il y avait un propos derrière, il y avait une écriture, quelque chose pour appuyer ça. En fait les gens n’ont retenu que la forme, mais pas le fond, c’est regrettable.
Vous êtes Picarde, la Picardie c’est loin de Nîmes, que connaissez-vous de notre ville ?
C’est un petit peu le bout du monde Nîmes pour moi (rires). Je ne connais pas grand chose, c’est une question piège… Je sais que vous avez ce truc qu’on n’a pas, ce truc jaune qui brûle, là, dans le ciel, je crois que vous avez ça…
Le soleil !
Oui, c’est ça ! C’est assez étonnant ce truc, parce que dis donc, ça tient chaud !
Enfin, pour revenir à vos chroniques sur France Inter, vous parodiez souvent les émissions phares de la station. Est-ce que vous avez enfin réussi à vexer un des animateurs de ces émissions ?
Disons que ceux qui ont ri de ça me l’ont dit, et je pense que ceux qui ne m’ont rien dit soit ne l’ont pas entendu, soit étaient un petit peu vexés, tant pis, ce n’est pas grave (rires). Il faut pouvoir prendre du recul sur ce qu’on fait. Enfin je n’ai pas eu de problème. Globalement c’est très bien pris parce que ce n’est pas méchant.
Propos recueillis par Thierry Allard
« Pot pourri » de Constance, le jeudi 4 novembre à 20h30 à l’Atria de Nîmes.
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