Deux jours de suite, la compagnie Spektra, compagnie nîmoise avec un développement à l’international, sera en représentation. « Nous nous développons aussi actuellement sur les territoires ruraux, du Gard et dans les quartiers nîmois. Nous nous mobilisons sur la création et la diffusion d'univers théâtraux et musicaux décalés, éclectiques et riches dans leurs propositions » explique Jean-Christophe Coutaud, le fondateur de la compagnie.

Impliquée dans des causes qui lui sont chères, la compagnie Spektra agit à travers ses multiples actions artistiques. L'équipe souhaite délivrer un message fort à son public de manière burlesque, ludique et humoristique.

La ligne artistique de la compagnie est ainsi initiée par le comédien, Jean-Christophe Coutaud, issu de la formation professionnelle du Samovar mais aussi de la "Escola de clown de Barcelona".

Bref, tout ça pour dire que si vous voulez découvrir deux spectacles atypiques et étonnants, il va falloir vous rendre au Cabaret Minisculo (NDLR 5 Rue Pierre Dévoluy, 30 900 Nîmes !)

D’abord, le samedi 13 septembre à 20h pour un classique, « Philibert Songwriter on the world » pour du théâtre burlesque musical, avec Facundo Diab à la mise en scène, et Jean-Christophe Coutaud au jeu.

« Philibert songwriter of the world », est un concert folk’burlesque ou un spectacle folk’rock musical qui raconte les 1960’s, 1970’s et 1980’s, ces grandes époques où l’on pensait pouvoir changer le monde avec une guitare et des chansons. Un spectacle musical burlesque bien décalé sur la diversité linguistique, l'histoire et les utopies, l'écologie ...

Participation aux frais fixée à dix euros (six en réduits, demandeurs d'emploi, étudiants, enfants de moins de 12 ans).

Une autre date suit celle-là et se tiendra au même endroit le dimanche 14 septembre à 18h avec « Petite fraulein », une histoire vraie.

Parfois, la compagnie Spektra a envie de montrer d'autres choses que du clown et du burlesque. Enkelin a treize ans et a des aphtes dans la bouche et du feu sur les mains. Ce jour-là, elle apprend à la fois qu’elle est juive et que son grand-père était nazi. Il va falloir retrouver l’équilibre…

C’est l’histoire d’une fille qui a mal aux mains et mal dans la bouche. Eczéma, aphtes, brûlures. Elle va comprendre que plus elle posera des questions, moins elle aura mal. Plus elle tentera d’y voir clair, plus les blessures s’atténueront. Elle s’appelle Enkelin, elle a treize ans. Elle découvre que son père mène depuis toujours une double vie, en Bretagne.

Le même soir, elle découvre qu’elle est juive, comme sa mère. Le même soir, elle retrouve un couteau, en haut d’une armoire, à peine caché. C’est une dague en acier, avec une phrase en allemand gothique gravée sur la lame et une croix gammée avec un aigle sur le manche. Elle découvre que son grand-père était nazi.

Enkelin veut fuir, partir loin, non pour s’échapper, mais pour comprendre, en savoir plus, y voir plus clair. Elle a treize ans et l’intérieur de ses mains la brûle, comme une terre enflammée.

Elle a des aphtes dans la bouche, comme des volcans, des plaies ouvertes. Peu à peu, elle va se mettre à parler, interroger, questionner son entourage et refuser de garder les secrets des uns et des autres. C’est ce travail, cette volonté et cet acharnement d’Enkelin, qui vont apaiser les blessures, soigner les plaies dans la bouche et le feu sur les mains.

La mise en scène est signée d’Yves Penay, l’interprétation, Cécile Fleury. Pierre Notte est au piano et Élias Attig aux lights. Rencontre et moment de convivialité avec les artistes à la fin du spectacle, grignotage et tapas sur place, participation libre pour ce moment un peu à part…