Le sénateur PS, Denis Bouad : "Une nouvelle fois, tout ça pour ça… Malgré les 1 400 milliards d’euros de dettes supplémentaires depuis 2017, on prend les mêmes et on recommence ! Même sans définir de majorité, les élections législatives anticipées ont permis aux électeurs d’envoyer des messages. Parmi ces messages : la volonté claire des français de rompre avec les politiques macronistes. Aujourd’hui, après avoir refusé, par deux fois, toute forme de cohabitation et après deux échecs, Emmanuel Macron choisit de nommer Sébastien Lecornu, membre de l’ensemble de ses gouvernements depuis 2017. Au-delà de la personne de Sébastien Lecornu, cette manière de jouer avec les institutions et l’expression démocratique me semble pour le moins inquiétante pour l’avenir du pays."
Nicolas Koukas, élu d’opposition PCF de la ville d’Arles : « Macron innove… en recyclant ! Il nomme Sébastien Lecornu Premier ministre : un macroniste pur jus.
Changer tout pour que rien ne change : voilà la promesse de ce nouveau casting.
Insupportable pour celles et ceux qui espéraient un nouveau souffle…
La France mérite mieux qu’un gouvernement de clones. »
Laurent Burgoa, sénateur LR du Gard : « J’en prends acte. Je connais bien Mr Lecornu qui a été un excellent ministre de la Défense et je lui souhaite pleine réussite dans ses nouvelles fonctions. Je fais confiance à Bruno Retailleau, président des LR pour négocier un contrat de gouvernement avec lui sur quelques points fondamentaux qui nous tiennent à cœur (budget avec réelle diminution des dépenses de l’Etat, mise en avant de la valeur travail, sécurité et immigration). À titre personnel, je souhaiterais que Bruno Retailleau et Annie Genevard conservent leur poste ministériel (Intérieur et Agriculture). Ce gouvernement est la dernière chance pour la France, sinon le président de la République devra prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale.»
Nicolas Pellegrini, porte-parole de la France insoumise : « Ce n'est rien d'autre qu'un signe de continuité dans la politique macroniste : austérité, mépris social et autoritarisme. Après la déchéance de François Bayrou, Emmanuel Macron tente de verrouiller le débat démocratique en plaçant l'un des plus fidèles serviteurs à Matignon. Nous refusons cette fuite en avant. Le peuple a exprimé un besoin de rupture avec les politiques d'injustice et de soumission aux intérêts financiers. Macron fait le choix inverse : celui de l'immobilisme et de la provocation. La France insoumise continuera de porter la voix des millions de citoyens et citoyennes qui exigent le partage des richesses, la planification écologique et le respect de la souveraineté populaire. Dans ce sens, le groupe parlementaire de la France insoumise déposera une motion de destitution du président de la République qui constitue aujourd'hui le seul cadenas qui empêche un retour à la normale. Le retour aux urnes et la seule solution démocratique envisageable. Nous en serons les garants, et les porte-voix. »
Le député RN de la 1er circonscription, Yoann Gillet : « Le président de la République s’assoit sur la légitime colère des Français qui, très majoritairement, souhaitent tourner la page ouverte en 2017. Le Rassemblement national jugera le Premier ministre par ses actes, sans illusion ni naïveté, et avec la même boussole, à savoir défendre activement la France et les Français. Comme l’a indiqué Marine Le Pen à la suite de l’annonce de la nomination : ‘Après les inéluctables futures élections législatives, le Premier ministre s’appellera Jordan Bardella’. »
Béatrice Leccia, cosecrétaire des Écologistes de l’ex-Languedoc-Roussillon : « C'est une nouvelle provocation de la part du Président qui continue d'ignorer le résultat des urnes des élections législatives de 2024 qui ont mis la gauche en première force politique. La répétition des mêmes erreurs conduira aux mêmes conséquences : une instabilité gouvernementale préjudiciable aux Français. Une raison de plus de se mobiliser massivement dès demain et, dans les jours à venir, sans violence, mais avec détermination.»
Richard Tibérino, président des LR du Gard : « Sa nomination illustre la poursuite du même chemin : un pouvoir central qui cherche à brouiller les repères plutôt qu’à redonner une véritable orientation au pays. La France a besoin d’autorité, de clarté et d’une vision forte, pas de recompositions opportunistes. Mais au-delà de ce choix, le plus important et, sans doute le plus difficile, reste devant nous : parvenir à une majorité capable de voter le budget. Il en va de la stabilité de la Nation. Les Français n’acceptent plus l’instabilité permanente, les marchandages stériles et les blocages institutionnels (…) Les Républicains ont fait des propositions précises et responsables sur la maîtrise des dépenses publiques, la défense du pouvoir d’achat, la sécurité et le soutien à nos territoires. Ces propositions doivent enfin être entendues si le gouvernement veut sortir des impasses actuelles. Nous resterons fidèles à la ligne claire portée par Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez : incarner une véritable alternative, défendre nos valeurs et préparer l’avenir, sans céder aux jeux d’appareil, ni aux calculs de court terme ! »
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