Un film d’une durée d’une quinzaine de minutes, l’histoire de Charlie, 9 ans, qui part en vacances avec sa mère Camille, 45 ans, dans la maison familiale où ils ne sont pas allés depuis la mort du grand-père de Charlie. Le garçon n’aura alors qu’une idée en tête : voir son grand-père. Le scénario est tiré d’une histoire vraie : « Quand il avait 6-7 ans, mon fils m’a demandé comment son grand-père avait été incinéré. J’étais désarmée, mais il fallait que je lui réponde », se souvient Sodadeth San, soucieuse d’aborder « comment on parle des absents, comment on les fait vivre avec nous, comment chacun se confronte au deuil. »

Un sujet sensible, abordé à travers « une histoire qui me paraît assez universelle », reprend Sodadeth San, qui joue le rôle de Camille quand son fils Mani endosse le rôle-titre. « C’était important que ce soit lui, de la même façon ma mère d’adoption joue ma mère dans le film, et mon conjoint Paul Roman signe la musique », précise la réalisatrice, qui a aussi embarqué ses frères et sœurs dans le projet, comme une équipe de techniciens bénévoles parmi ses connaissances proches.

Venue du cirque avant de devenir actrice, Sodadeth San s’est ensuite orientée vers le montage vidéo, puis le documentaire, afin de « raconter des histoires avec un regard le plus humain possible sur les gens », dit-elle. Un regard qu’elle veut aussi proposer à travers « À tout à l’heure », avec « des touches d’humour, pour rendre tout ça léger, mais aussi profond, touchant. »

Si l’équipe est bénévole, le film est entièrement autoproduit. Alors un financement participatif a été lancé en ligne pour soutenir le projet et contribuer à supporter les frais du tournage, qui réunira une cinquantaine de personnes. Tournage qui se passera donc à Verfeuil, où le conjoint de Sodadeth San a une maison familiale, « dans laquelle nous devions rester le temps du confinement, mais où nous avons passé trois ans », glisse la réalisatrice, charmée aussi par les décors de ce coin de Gard rhodanien, notamment un chêne de 600 ans.

Viendra ensuite le temps de la diffusion, pour lequel Sodadeth San prévoit de « se faire aider » pour que « À tout à l’heure » ait la vie qu’il mérite et puisse être projeté notamment dans des festivals.

La cagnotte est en ligne ici.