Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.04.2023 - C.Mi - 2 min  - vu 1811 fois

ALÈS AGGLO Les élus intensifient leur lobbying pour le projet de contournement de Nîmes par l'ouest

bouchons

Les bouchons sont fréquents le matin entre La Calmette et Nîmes.

- Photo Facebook Jean-Michel Perret

Alors que le commissaire enquêteur a émis un avis favorable au sujet du projet de contournement de Nîmes par l'ouest ce vendredi 21 avril, plusieurs élus du bassin alésien ont exercé du lobbying pour soutenir le projet. Ils devraient renouveler la démarche alors que s'ouvre la déclaration d'utilité publique. 

Débutée le 6 février 2023 et achevée un mois plus tard, le 9 mars, l'enquête publique relative au projet de contournement de Nîmes par l'ouest a livré son verdict ce vendredi 21 avril, lorsque le commissaire enquêteur a informé la préfecture du Gard de l'avis favorable qu'il venait d'émettre, malgré quelques réserves qui, de l'aveu de Marie-Françoise Lecaillon, ne sont "pas insurmontables" (relire ici). 

Il y a une dizaine de jours, lors d'un conseil communautaire en majeure partie consacré au vote du budget, plusieurs élus d'Alès Agglomération avaient profité de la présence de la presse et d'un auditoire bien fourni pour mettre sur la table le sujet de ce vieux serpent de mer consistant à créer une déviation de 12 km entre l’autoroute et la RN106 pour contourner l’agglomération nîmoise (relire ici).

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Les bouchons sont fréquents le matin entre La Calmette et Nîmes. • Photo Facebook Jean-Michel Perret

Il est "urgentissime pour le bassin alésien" d'achever dans les meilleurs délais le contournement ouest de Nîmes. "Sans ce désenclavement, on pourra voter tous les budgets qu'on veut, on n'arrivera à rien !", avait par exemple pesté Patrick Malavieille, ex-maire de La Grand'Combe. Jean-Michel Perret, maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas, avait alors dégainé son "plan B" qui repose sur une préservation du tracé existant en l'élargissant. 

Les jours suivants, sur leurs réseaux sociaux respectifs, ces mêmes élus ont réitéré leurs doléances en se retrouvant dans les bouchons sur la RN106, à hauteur du très fréquemment engorgé col de Barutel. "Un matin ordinaire pour arriver à Nîmes... Pare-choc contre pare-choc. Et des milliers de particules fines toxiques générés par le freinage des véhicules qui viennent polluer les hauts de Nîmes", s'agaçait Patrick Malavieille sur Facebook, alors qu'il se rendait au Conseil départemental.

"J'ai pris cette route des années, c'est un enfer le matin", a commenté Sylvain André, maire de Cendras. Le même matin, et l'histoire ne dit pas s'ils ont covoituré, Ghislain Chassary se rendant lui aussi au Département y allait de sa publication. Le maire de Rousson ne s'y est pas trompé en photographiant le panneau qui signalait le bouchon en appelant à la "prudence". "On attend depuis 30 ans...", concluait le dernier nommé, las. 

Place à la déclaration d'utilité publique

Plus tard dans la semaine, ce jeudi, à la veille de l'annonce de l'avis favorable émis par le commissaire enquêteur, Jean-Michel Perret se faisait l'écho des embouteillages matinaux entre La Calmette et Nîmes, avec trois photos accompagnées d'un message pour le moins équivoque : "Comme tous les matins, les habitants du bassin d'Alès vont contribuer au développement économique de Nîmes, du département et de la Région, comme tous les matins, ce bouchon contribue à polluer un petit peu plus la planète et tous ces travailleurs perdent leur temps." 

Mais l'édile saint-hilairois n'est pas franchement aligné avec le reste de ses camarades élus, et milite pour une option "moins onéreuse" qui désenclaverait le bassin alésien "sans créer une nouvelle saignée routière au détriment de la biodiversité". Aux yeux de Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, le verdict du commissaire enquêteur représente pourtant "un signal important" qui permet au projet de "dépasser le stade de la procédure". Une nouvelle phase majeure s'ouvre désormais avec la déclaration d'utilité publique. 

C.Mi

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