GARD Quel bilan pour la saison touristique en Pays d'Uzès Pont du Gard ?
Pour les touristes en vadrouille dans la région, la cité ducale et le fameux aqueduc sont des incontournables. L'office de tourisme Destination Pays d'Uzès Pont du Gard a tiré le bilan de la saison 2023 et réfléchit comment rester attractif.
Entre mai et octobre 2023, le Gard a enregistré 18 millions de nuitées, soit 14% de plus qu'en 2019. Mais si on regarde mois par mois, on peut voir qu'il y a une baisse par rapport à 2022 (-9% en juillet et -7% en août). C'est un peu mieux sur les ailes de saison. Les nuitées sont plus nombreuses de 8% en mai 2023 par rapport à mai 2022 et de 2% en septembre 2023 par rapport à 2022. "Les chiffres sur l'Uzège-Pont du Gard suivent la tendance départementale, avec un début d'année plutôt positif et un printemps dynamique, présente Amandine Thirot, directrice de l'office de tourisme Destination Pays d'Uzès Pont du Gard. Cela s'explique par les ponts de mai. Pendant les mois de juin et juillet, il y a eu une baisse de la fréquentation puis ça repart de façon plus dynamique pendant l'arrière-saison.,"
Elle poursuit : "On a l'impression que les ailes de saison se dynamisent mais au détriment de la saison estivale. Ça peut nous questionner sur l'avenir. Au final, on en arrive à la fin de l'année à une saison équivalente en termes de chiffres à celle de l'année dernière." Là où le territoire se démarque, c'est sur la provenance de ses visiteurs. Dans le Gard, la clientèle étrangère représente 38% des nuitées, tandis que dans l'Uzège-Pont du Gard, le ratio approche les 50/50. En tête l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse qui est en forte progression. "On a noté quand même en 2023, un recul des excursionnistes. C'est-à-dire des gens qui viennent sur la destination sur la journée", ajoute Amandine Thirot.
Des visiteurs plus réticents ?
Est-ce que les incendies et les fortes chaleurs de l'année dernière ont pu jouer sur le choix du lieu de vacances cette année ? Amandine Thirot estime que oui : "Beaucoup de départements du Sud de la France ont connu un déclin sur la période estivale. Tout ce qu'on entend sur les températures extrêmes, les feux, etc., joue en notre défaveur et motive les touristes à aller vers des destinations plus fraîches, ou chaudes aussi mais meilleur marché avec le retour des voyages internationaux."
Des acteurs du tourisme sont confrontés à des questions qu'ils n'avaient jamais eues car les touristes sont exposés à "un impact médiatique négatif". Un loueur de canoës-kayaks atteste : "Depuis deux ans, une part significative de clients nous demande lors de la réservation téléphonique s'il y a de l'eau dans le Gardon." Un hébergeur renchérit : "2023 est une année charnière. Des personnes envisageant de venir en vacances dans le Gard nous appellent et nous demandent s'ils auront de l'eau pour prendre leur douche."
Quant à Élisabeth Viola, élue de Remoulins, elle interroge : "Peut-être que chacun doit se requestionner sur l'offre. S'il fait très chaud, on n'a peut-être pas envie de déjeuner à midi. Ça se décale ?" Garder l'attractivité dans ce contexte sera l'un des défis de l'office de tourisme dans les années à venir. "On a une concurrence nationale et internationale. Il faut encore plus prendre l'habitude d'analyser le comportement de la clientèle et de réajuster notre organisation", insiste Sandrine Rieutor, directrice générale de Gard Tourisme.
Acculturer les visiteurs et tirer son épingle du jeu
Elle travaille également une communication spécifique sur le risque incendie, les restrictions d'eau, à destination des visiteurs, comme ce qu'il se fait en montagne sur le risque avalanche. Elle explique : "On a des espaces naturels, on a des paysages donc forcément, on a des problématiques mais qui sont surmontables. Nous devons aussi acculturer nos visiteurs à consulter ces informations pour éviter qu'ils se retrouvent au mauvais endroit, au mauvais moment. Ou que ne trouvant pas l'information, ils renoncent et ne prennent pas le risque d'y aller."
Pour tirer son épingle du jeu, l'office de tourisme Destination Pays d'Uzès Pont du Gard a engagé une stratégie touristique en mars 2021 qui s'étendra jusqu'à fin 2025. Il y a bien sûr la communication à travers le site, les réseaux sociaux ou les guides touristiques, avec récemment la création des cartes à pied et à vélo. Mais aussi les événements jalonnant le calendrier annuel et qui peuvent convaincre les visiteurs de venir. En top ventes de la billetterie, on retrouve le nouveau festival de Patrick Timsit "Uzès en scène". L'office de tourisme a également lancé cette année ses UP box, sur le même principe que la Smartbox, mais à l'échelle du territoire. "On a tous reçu un box cadeau à Noël mais beaucoup d'activités sont loin. L'idée, c'est de favoriser l'économie locale, car dans nos box, on ne retrouve que des activités à distance très réduite", présente Amandine Thirot.
- Office de tourisme
- office de tourisme pays d'uzès pont du gard
- Destination Pays d’Uzès Pont du Gard
- Jean-Luc Chapon
- nuitées gard
- sécheresse
- canicule
- touristes
- touristes étrangers
- elisabeth viola
- gard tourisme
Economie
Voir PlusArles
ARLES Li Rescountre d'Aqui : une vitrine de l'art de vivre en Provence
Politique
ÉDITORIAL Barnier : et vogue la galère
Politique
ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Economie
LE CHIFFRE Tourisme : une bonne saison avec des particularités
Actualités
NÎMES Le Crédit Municipal, la banque solidaire au service de tous
Gard
SALINDRES Moins de licenciements chez Solvay… Et après ?
Politique
GARD Solvay, ligne très haute tension, plan Rhône… Les vœux trop pieux du Conseil départemental ?
Beaucaire
VALLABRÈGUES Rénovation du presbytère : quatre ateliers d'art bientôt disponibles
Actualités
ÉDITORIAL Les Galeries Lafayette à la Coupole de Nîmes : l'espoir d'une renaissance commerciale en centre-ville ?
Santé
ÉDITORIAL Fraude à la carte vitale : où est la vérité ?
Economie
NOUVEAU JOB ABACA recherche deux assistantes commerciales en télémarketing
Economie
NÎMES La croissance ralentit, les prévisions étaient bonnes
Actualités
BELLEGARDE Les artisans de la Fédération française du bâtiment se réunissent
Economie