Depuis vingt ans, l’école Célestin-Freinet accueille une classe CHAM. Durant trois heures chaque semaine, avec une visite tous les quinze jours au Conservatoire de musique et de danse du Gard rhodanien, les élèves « apprennent les bases du chant vocal, la chorale et les bases théoriques », explique la directrice du Conservatoire, Caroline Khatchatourian. Les élèves de la classe CHAM proposent aussi chaque année des concerts. Le choix de la voix réside notamment dans son accessibilité, « car tout le monde a une voix, il n’y a pas besoin d’acheter un instrument », glisse la directrice.

Trois professeurs du conservatoire s’occupent de cet enseignement, « le même que celui des élèves du Conservatoire », précise Caroline Khatchatourian, ce qui signifie que les élèves de la classe CHAM peuvent ensuite continuer au Conservatoire sans reprendre à zéro. Du reste, une dizaine d’élèves de CHAM a choisi de continuer au sein du Conservatoire avec un tarif préférentiel, « et ce chiffre augmente chaque année », précise la directrice. « Et si vous avez envie de continuer la CHAM au collège, c’est possible », leur lancera Jean-Christian Rey, le collège du Bosquet accueillant aussi une classe.

Si la musique est connue pour adoucir les mœurs, elle fait aussi du bien au niveau scolaire. « Il n’y a pas de perte de niveau pour ces élèves » qui passent trois heures par semaine à apprendre le chant au lieu d’aller en cours, affirme Caroline Khatchatourian. Au contraire, « ça leur apporte un plus en termes de concentration, un développement autre », rajoute-t-elle. De quoi contribuer à justifier l’engagement de l’Agglomération en faveur de cet accès à l’enseignement musical pour tous. Jean-Christian Rey rappelle que l’Agglomération met « un peu plus de deux millions d’euros chaque année sur le Conservatoire. »