Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.02.2023 - Marie Meunier - 2 min  - vu 933 fois

BAGNOLS/CÈZE Réforme des retraites, Parcoursup : une mobilisation devant le lycée Einstein

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Ce jeudi matin, une bonne centaine d'élèves était mobilisée devant le lycée Einstein, à Bagnols-sur-Cèze.

- photo Marie Meunier

En cette 5e journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, des élèves du lycée bagnolais Albert-Einstein ont décidé de se faire entendre eux aussi. Ils étaient une bonne centaine devant l'établissement à braver le froid mordant pour exprimer leur mécontentement.  

"Nous sommes ici pour faire entendre nos voix, pour dire que nous ne sommes pas d'accord avec les politiques", tonitrue un élève masqué, au mégaphone, debout sur les nombreuses poubelles, palettes et charriots entassés devant l'établissement bagnolais. La foule de lycéens crie et applaudit. "On se bat contre le projet de réforme contre les retraites mais aussi contre Parcoursup. On n'est pas assez entendu, les écoles font ce qu'elles veulent. J'ai l'impression que nous ne sommes que des chiffres. On veut que ça change", indique Antonin, en Terminale STL. C'est aussi le sentiment de l'élève masqué : "Parcoursup est un algorithme qui ne prend pas assez en compte les compétences des élèves. Ils vont être classés selon leurs notes mais leur parcours ne sera pas étudié."

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Les élèves ont voulu faire un blocus mais l'administration du lycée a quand même garanti l'accès à l'établissement pour ceux qui souhaitaient aller en cours.  • photo Marie Meunier

Matheo, en Terminale STI2D, s'active aussi depuis 6h du matin pour préparer le "blocus". Une première pour lui. "On a un bon soutien de la part des élèves et même des professeurs et de l'administration", assure-t-il. Lui et ses camarades étaient bien décidés à rester le plus longtemps possible devant le lycée. Dans une démarche pacifique bien sûr. Le proviseur et le proviseur adjoint étaient devant le portail ce matin pour veiller à ce que la mobilisation se déroule dans de bonnes conditions et à ce que les élèves qui souhaitent aller en cours puissent accéder à l'établissement malgré le blocage. D'autant que plusieurs BTS avaient des examens ce jeudi. 

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Plusieurs pancartes ont été positionnées sur les poubelles mises devant l'entrée du lycée.  • photo Marie Meunier

"On va peut-être se tourner vers un métier plus simple pour éviter de se fatiguer"

Comme les lycéens de Jean-Vilar à Villeneuve-lez-Avignon il y a quelques jours, les élèves d'Einstein ont décidé de se mobiliser et se sont organisés via un groupe sur les réseaux sociaux. "On a choisi de l'organiser juste avant les vacances pour que les autres élèves puissent avoir le temps de cogiter et nous entendre", explique Antonin. Et un de ses camarades organisateurs de rebondir : "C'est une première et on compte en faire une autre le 7 mars. On va peut-être bloquer les deux sites Vigan et Blum."

L'opposition à la réforme des retraites est vive aussi dans les rangs d'élèves. "On n'a pas envie de travailler toute notre vie pour ne plus pouvoir rien faire après. Certains lycéens demain vont faire des métiers plus fatigants que d'autres. Ceux qui vont travailler dans le ménage, la cuisine, les ouvriers, les maçons vont devoir aller jusqu'à 64 ans, ce n'est pas possible", témoignent Nisrine et Emma. D'autres élèves n'ont pas forcément participé activement au blocus mais soutiennent la démarche, à l'image de David qui "pense aux parents qui se tuent le dos au travail.

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C'est la première fois que les élèves du lycée Einstein organise une action depuis la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.  • photo Marie Meunier

Certains encore comptent bien se joindre au cortège mené par l'intersyndicale ce jeudi matin, dès 10h30. Car eux aussi se sentent directement concernés par le projet de réforme, au moment où ils doivent choisir leur orientation : "On va peut-être se tourner vers un métier plus simple pour éviter de se fatiguer. Moi j'aimerais être infirmière, mais jusqu'à 70 ans, ce n'est pas possible. On va faire de longues années d'études pour avoir un bon métier pour au final, avoir une retraite merdique...", déplore Margaux, en 1re STL. 

Marie Meunier

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