Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.02.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 54409 fois

ALÈS Erreur de la banque : elle reçoit le chéquier de son homonyme et se fait plaisir !

Salle d'audience du tribunal correctionnel d'Alès. (Photo Tony Duret / ObjectifGard)

Salle d'audience du tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

« Erreur de la banque en votre faveur ». Comme sur la carte du célèbre Monopoly, Isabelle, une mère de trois enfants, a reçu un chéquier destiné à une autre. Mais plutôt que de le rendre, elle s’en est servie, ce qui lui a valu un passage devant le tribunal correctionnel d’Alès la semaine dernière.

En avril 2020, une femme constate qu’un chèque de 242€ vient d’être débité de son compte en banque. Une somme qu’elle n’a jamais dépensé et encore moins auprès d’un garagiste comme elle l’apprendra un peu plus tard. Elle comprend très vite que le chèque lui a été dérobé par Isabelle, une femme de 37 ans qu’elle a hébergé tout un moment. « Je lui faisais totalement confiance », témoigne la victime à la barre du tribunal correctionnel d’Alès. La voleuse, qui comparaît libre, regrette : « J’étais un peu perturbée à ce moment-là. C’était une mauvaise vengeance ».

Le problème, c’est qu’Isabelle n’en est pas à son coup d’essai. Par le passé, elle avait reçu dans sa boîte aux lettres le carnet de chèques d’une femme qui porte un nom de famille identique, mais avec un prénom différent. Une erreur de la banque dont elle s’est aperçue, mais dont elle a tout de même bien profité. Isabelle a fait cinq chèques dont l’un grimpe à 800€ ! La présidente, Bérangère le Boëdec, lui demande des explications : « Je savais que ce n’était pas à moi, mais j’ai voulu faire plaisir à tout le monde et je me suis dit qu’il arriverait ce qu’il arriverait ». Et pas manqué, cela a fini par arriver…

Enfin - et c’était presque anecdotique - le tribunal a profité de sa présence pour aborder des délits routiers. Isabelle a été arrêtée deux fois en dix jours au volant d’une voiture alors qu’elle n’a plus le permis de conduire. « Je n’ai pas le choix, j’ai besoin de mon véhicule pour me déplacer », proteste la mère de famille déjà condamnée à trois reprises. Comme au Monopoly - on y revient - tout l’enjeu pour elle était d’éviter la case prison. Pour cette fois, ça passe : 6 mois avec sursis et l’obligation de rembourser ses victimes. En lui souhaitant un passage par la case (nouveau) départ.

Tony Duret

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