« Je vous promets, l’arme n’est pas à moi », scande Alexis, prévenu apparaissant dans l’écran de visioconférence du tribunal correctionnel de Nîmes. Incarcéré à Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) depuis juillet dernier pour des faits d’offre et de cession de stupéfiants, l’homme de 24 ans est suspecté d’avoir été en possession d’une arme de poing et de l’avoir jetée au sol en tentant d’échapper à une descente de police, le 1er avril 2025, dans le quartier des Escarnaux, à Bagnols-sur-Cèze.
Interrogé sur les raisons de sa participation au trafic de drogue, notoire dans ce quartier, le prévenu se plaint : « Je ne le fais pas avec le cœur, j’ai des choses à payer. » Se défendant d’avoir porté, mais également jeté une arme au sol, le jeune homme dit être « parti jober ». Une formule courante des petites mains du trafic de drogue, désignant le fait de surveiller des points de deals et d’avertir les revendeurs de la présence des forces de l’ordre. Alexis souligne : « Je suis un guetteur, moi ». Une honnêteté soulignée par le procureur Arnaud Massip, lors de ses requêtes.
Sur la voie de la réinsertion
Désigné comme coupable des faits lui étant reprochés, le prévenu a été condamné à une peine de 5 mois de prison et une période d’interdiction du port d’une arme pour une durée de 5 ans. Une peine conforme aux réquisitions du ministère public. Bénéficiant d'une confusion de peine, Alexis ne fera pas les 5 mois de prison. Un délibéré accueilli avec un certain enthousiasme et une envie de nouveau départ : « Depuis que je suis en prison, je ne fume plus. Je voudrais retourner dans l’événementiel, ça me permet de voyager. » Un projet qu’il compte accomplir en Seine-et-Marne, auprès de sa famille. « Même dans le 77, on peut faire n’importe quoi », rappelle prudemment la présidente, Anne-Carine David. Et de lui donner un dernier conseil : "À vous de savoir quelle vie vous voulez mener..."