Comme indiqué dans nos colonnes hier jeudi, une personne a été mise en garde à vue sur commission rogatoire, comme confirmé par les services de la procureure de Nîmes à Objectif Gard, dans l'affaire du meurtre de la pharmacienne Estelle Méjea. La procureure de la République de Nîmes s'exprime.
"Le 11 septembre 2025, les gendarmes de la brigade de gendarmerie de Laudun l’Ardoise étaient requis sur les lieux de découverte d’une femme décédée à l’extérieur de son domicile dans la commune de Connaux et présentant de nombreuses traces de sang. Rapidement, il apparaissait qu’elle avait été victime de plusieurs coups de couteau ayant conduit à son décès. L’émoi était d’autant plus important que les faits survenaient dans une petite localité isolée et concernaient une pharmacienne du village proche de Tresques.
Les investigations initialement entreprises en enquête de flagrance du chef de meurtre sous la direction du parquet de Nîmes étaient par la suite confiées à un magistrat instructeur. Au prix notamment d’un remarquable travail d’investigations méticuleuses mené par le groupe de travail de la section de recherche et le groupement de gendarmerie du Gard, et de recoupements réalisés alors qu’aucun élément initial ne permettait de cibler précisément les investigations au regard de la scène de crime et du contexte, les gendarmes ont procédé le 22 octobre 2025 à l’interpellation et au placement en garde à vue d’un homme âgé de 26 ans.
Ce dernier s’avère être l’ancien petit ami de l’une des filles de la défunte. Domicilié dans les Landes où il travaille, sa présence sur le lieu des faits a pu être établie. Ses déclarations durant la garde à vue, partiellement concordantes, ont conduit ce jour à sa mise en examen du chef d’assassinat au terme d’un interrogatoire de première comparution durant lequel il a souhaité garder le silence devant le juge. Il a été placé sous mandat de dépôt.
Le mobile pourrait résider dans la déconvenue d’une séparation subie depuis quelques mois et qu’il n’aurait pas acceptée.
La préméditation d’un acte commis sur la mère de son ex-compagne a été retenue. Il y a lieu de souligner la célérité des investigations menées par les militaires de la gendarmerie, permettant à ce jour de cibler un passage à l’acte relevant du spectre de la vie privée."