Le mouvement de grogne est parti de Marseille avec l'incarcération d'un policier, et depuis il fait tache d'huile dans la France entière. Nîmes ne fait pas figure d'exception, et les patrouilles de la Police Nationale se font rares dans les rues de la capitale gardoise. 

"Notre organisation syndicale avait appelé au service minimum, être présent uniquement pour les missions d'urgence", souligne la déléguée SGP- FO Police du Gard, Sandy Issartel. "La corde est en train de lâcher, on nous sollicite pour tout et après dès qu'il y a un problème on se fait lyncher", ajoute la représentante syndicale.

Dans le Gard, l'exaspération monte et la nuit dernière par exemple il y avait une patrouille disponible sur 5 à 6 habituellement voir 7 à 8 patrouilles parfois. Les policiers de la BAC étaient absents par exemple. "Les collègues à la base sont à bout, le mouvement est en train de dépasser le mot d'ordre du syndicat FO Police", confie de façon anonyme un policier. 

70 policiers en arrêts maladies dans le Gard

Concrètement en plus des congès déposés de longues dates, des récupérations et des repos aussi, vient s'ajouter un nombre énorme de fonctionnaires en arrêt maladie... Près de 70 arrêts maladies auraient été enregistrés ces dernières heures dans le Gard, principalement au commissariat de Nîmes.

De quoi mettre la pression sur les autorités, d'autant que le mouvement ne touche pas que les policiers en tenue sur le terrain mais aussi l'investigation. Par exemple, aujourd'hui il n'y avait qu'un seul policier présent sur 6 habituellement au groupe d'appui judiciaire de la Sûreté Départementale de Nîmes, un groupe qui assure les premières investigations lors des faits et délits constatés sur le terrain. 

Pour rappel cette fronde nationale est liée à l'incarcération d'un policier de la brigade anticriminalité de Marseille suite à d'éventuelles violences sur un jeune homme dans les rues de la cité phocénne... Une enquête est en cours pour ces faits à Marseille.