Il a décidé de faire ses confidences à un conseiller en insertion et devant la juge de l'application des peines. Cet homme, âgé de 33 ans, a un profil inquiétant même s'il semble conscient de "ses délires" et qu'il a demandé lui-même d'aller en prison pour "protéger les autres", résume le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Édouard Le Jan. 

"Comment expliquez-vous ces violences, votre attitude de plus en plus violente en quelques jours ?", interroge ce lundi le magistrat. Le prévenu qui est incarcéré comme il le souhaitait, a frappé sa compagne en lui infligeant des coups. Des hématomes et blessures prouvent les dires de la victime... et du prévenu, puisque madame a une ITT de 6 jours prescrite par un médecin légiste.

Après ces faits sur sa compagne, le mis en cause avoue avoir frappé au hasard un homme dans la rue. Dans ce dossier pas de victime et seule les déclarations de l'auteur sont en procédure. C'est après cet épisode de violences que " cet homme a appelé au secours face à cette violence gratuite qui m'inquiète, souligne le procureur Willy Lubin. D'autant qu'il y a 10 mentions sur votre casier judicaire avec sept mentions liées à des violences. Il est violent sur les forces de l'ordre, sur madame, sur les inconnus dans la rue." Le représentant du parquet de Nîmes réclame deux ans de prison avec un maintien en détention et une interdiction de s'approcher de madame pendant cinq ans. 

" Je voulais saluer le courage de la victime qui est venue à l'audience malgré la peur. Et je me dis en voyant monsieur en détention quelle chance de le savoir derrière les barreaux. Je suis désolé de dire ça mais c'est une chance pour les autres de ne pas le croiser", insiste maître Benjamin Minguet pour la victime. Un agresseur qui sera finalement condamné à 18 mois de prison dont 6 mois avec un sursis probatoire de deux ans. Il lui est également interdit d'approcher madame.