JUSTICE Nîmes Olympique, Rani Assaf et la famille Gazeau pour un match au tribunal

Photo archives Rani Assaf président du Nîmes Olympique.
C'est le tribunal de commerce de Nîmes qui est saisi par la famille Gazeau.
À quand une éclaircie dans le ciel du Nîmes Olympique ? Une chose est sûre, ce n'est pas pour demain. Depuis des mois, des années, on ne parle des crocodiles que pour les contre-performances sportives. Ou alors pour des conflits entre Rani Assaf... et le reste du monde. On savait que le président du club était détesté par une très grande majorité des supporters. Mais Rani Assaf a aussi engagé, dans un passé récent, un bras de fer avec des politiques nîmois concernant son projet immobilier et hôtelier. Il doit aussi livrer des batailles judiciaires. "On est à huit procédures. On n'en terminera jamais. C'est une stratégie, ils sont sans arrêt en train de saisir la Justice", dénonce l'avocate de la société SASP Nîmes Olympique présidée par Rani Assaf. Ce dernier n'était pas présent à l'audience de ce mardi, par contre les anciens patrons du club, la famille Gazeau était représentée par le fils Alain qui a écouté sagement les arguments contraires des avocats. Les Gazeau sont actionnaires minoritaires du club.
Avant toute chose et pour ne pas donner de faux espoirs aux amateurs de ballon rond, il faut d'emblée dire que les "requêtes" engagées aujourd'hui ne vont pas bouleverser les réalités sportives.
Pour faire simple, dans les méandres de la procédure commerciale qui ont été évoquées ce mardi au tribunal de commerce, la famille Gazeau a engagé trois procédures d'abord contre la société qui gère le Nîmes Olympique avec Rani Assaf à sa tête, et contre Rani Assaf à titre personnel. Ce n'est pas le fond des dossiers qui a été jugé aujourd'hui mais simplement la demande de la famille Gazeau de faire nommer "avant dire droit un mandataire judiciaire dans les trois procédures", affirme l'avocat des Gazeau. Histoire de mettre le nez dans les comptes et l'administratif d'Assaf car "il y a une confusion évidente entre le Nîmes Olympique et Rani Assaf", "et les faits démontrent qu'il y a une gestion qui cache la réalité. Si cela continue, le club ne sera pas en N2 mais bien en dessous", estime l'avocat marseillais qui rappelle que Nîmes est la 17e équipe de France à avoir le plus joué en D1. "Le club a fermé son centre de formation et il n'a plus le statut professionnel. Ils ont perdu le statut pro". "Il y a donc une perte de l'objet social puisqu'il n'y a plus de statut pro".
Pour le conseil de la Société Nîmes Olympique, la démarche de la famille Gazeau avec un conflit autour de 1,5 million d'euros est "de saigner le Nîmes Olympique et il ne s'agit pas de sauver le club". "Je n'ai pas l'impression que monsieur Assaf avait des velléités financières, car il a injecté des millions dans le club", poursuit le conseil de la société Nîmes Olympique qui s'oppose à la désignation d'un ou de plusieurs mandataire(s) judiciaire (s). "Et on vient me dire aujourd'hui que monsieur Assaf veut ruiner le Nîmes Olympique", insiste le conseil de la SASP, tandis que Maître Stéphane Gouin représente Rani Assaf... Pour le civiliste nîmois "les conditions juridiques pour désigner un mandataire judiciaire ne sont pas réunies" , "et ne sont pas nécessaires".
Le tribunal de commerce rendra sa décision le 9 septembre sur cette désignation éventuelle d'un ou des mandataires judiciaires…