Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.01.2023 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 1803 fois

MANDUEL Le maire menacé de mort, l'agresseur interdit de séjour dans la commune

Menace de mort contre le maire de Manduel, un habitant condamné à quitter le village

Un trentenaire a été sanctionné ce mardi en audience de comparution immédiate à 12 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans et plusieurs autres obligations. En outre, il a l'interdiction d'entrer en contact avec le maire et il est interdit de séjour à Manduel pendant trois ans. Il devra déménager.

Son casier judiciaire est déjà bien chargé avec 8 condamnations. Ce mardi, cet habitant de Manduel comparaît devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "menace de mort contre un élu public", et ensuite pour des délits liés aux stupéfiants car les gendarmes ont découvert, lors d'une perquisition, des produits illicites chez lui. 

Le dossier pénal débute le 11 janvier dernier vers 13h45 sur la place Belcroix à Manduel. Le maire ouvre le portail de son garage et entend quelqu'un hurler dehors. Dans un premier temps, il ne comprend pas que les messages insultants lui sont adressés, mais son voisin arrive furieux à sa hauteur et "s'arrête menaçant devant moi à 10-15 centimètres de ma tête", raconte l'élu visiblement encore ébranlé par cet incident. Des faits qui se déroulent devant son épouse et son petit-fils, selon l'édile Jean-Jacques Granat qui confie à la juridiction répressive nîmoise qu'il avait fait une remontrance à ce voisin à cause de son chien, un molosse qui n'était pas tenu en laisse. L'élu affirme qu'il en avait ensuite parlé à la police municipale car des habitants se plaiganient. Un chien qui semble au coeur du conflit, puisqu'il a été saisi le 31 décembre dernier avant de lui être rendu quelques jours plus tard. 

Et le jour de l'altercation, justement, une connaissance a confié au mis en cause que l'animal pourrait lui être à nouveau confisqué. "Ce jour-là, il perd la raison à cause de son chien", confirme maître Romain Fugier pour le prévenu. Un suspect qui a reconnu les faits en garde à vue et avoir disjoncté. Son problème : 8 mentions sur son casier dont certaines en lien avec des thématiques de violences et des soucis d'alcool et de stupéfiants. D'ailleurs si de la drogue a été retrouvée chez lui "c'est pour me payer ma consommation", affirme le prévenu qui en vend un peu. 

Le jour de l'agression verbale contre le maire de Manduel, il a avoué vouloir le tuer lui et ses proches. "Il s'agit de menaces envers un élu, c'est une aggravation des peines. En plus il y a un contexte national", estime la substitut du procureur Adelaïde Galtier. 

"Les faits ne sont pas banals, ils sont graves et s'inscrivent avec en toile de fond l'occupation du domaine public par des individus qui s'adonnent au trafic sur la place Belcroix de Manduel", souligne Maître Guillaume Branier, l'avocat du maire. "Monsieur le maire vient vous dire qu'il a besoin de vous, il a besoin de la justice. C'est un maire qu'il faut préserver dans l'exercice de ses fonctions", ajoute l'avocat nîmois qui obtient gain de cause avec cette condamnation. Le prévenu, en plus de la sanction à l'obligation judiciaire de quitter le village, ne doit pas entrer en contact avec l'élu pendant une période de trois ans. 

Boris De la Cruz

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