Le 15 août 2023, une jeune fille de 13 ans assiste à une violente dispute entre ses parents. Prise de panique, elle appelle la gendarmerie. La maman raconte : “Ce jour-là, il m’a insultée et giflée”. Depuis, le père avait interdiction de contacter sa femme et se rendre à son domicile ce qu’il n’a pas respecté. “Il me demandait de ne pas l’envoyer en prison et de ne pas divorcer”, explique la victime.

Après 30 ans de mariage, six enfants ensemble et différentes plaintes depuis 2011 pour violences conjugales, la femme demande le divorce le 4 septembre 2023. “Le déclic a été le jour où il m’a mise toute nue devant mes enfants et qu’il a voulu me jeter dehors sans mes habits, j’ai été humiliée”, confie la femme. Le mari se défend : “Il nous est arrivé de nous disputer, mais j’ai toujours essayé de la raisonner. Je ne l’ai jamais touchée parce que je la respecte”. De nombreuses photos avec des marques de coup ont été remises par la victime lors de l’enquête.

Le président du tribunal correctionnel questionne la femme : “Pourquoi n’avez-vous pas divorcé avant ?” Elle avoue : “J’ai vécu un premier divorce. Mon premier fils l’a très mal vécu, alors je n'ai pas voulu que mes six autres enfants le vivent". Elle poursuit en pleurant : "Je veux juste qu’il s’éloigne de moi, je ne veux plus entendre parler de lui." 

La victime porte plainte aussi pour violences sexuelles. Son mari l'obligerait à avoir des rapports et des pratiques qu’elle ne souhaite pas. Leur fille explique lors de son audition : “Depuis un moment, ma mère dort avec moi et parfois mon père nous rejoint dans le lit pour coller, frotter et parfois toucher ma mère. Mais elle lui demande d’arrêter et de la laisser tranquille”.

Le procureur affirme : “Cet homme traite sa femme comme sa chose. Ma chose quand elle s’énerve je vais casser des objets, si ma chose ne fait pas ce que je souhaite je vais la rabaisser puis lui donner des coups et enfin la forcer sexuellement.” Il poursuit : “C’est le quotidien de cette femme de se faire rabaisser et humilier.”

Pour la défense du prévenu, maître Nicol explique : “Ce n’est pas une affaire de violences, mais bien d’argent car les violences arrivent en 2020 suite à une vente de terrain de monsieur”. Il a néanmoins déjà été jugé pour violences sur sa femme en 2011. Le tribunal le condamne à un an de prison ferme, à une interdiction de rentrer en contact avec la victime, et l'interdiction de se rendre à son domicile.