Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.07.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 6825 fois

NÎMES Blanchiment d'argent et ombre du banditisme : un mort, des absents et un procès renvoyé

(Photo d'illustration : Anthony Maurin/ObjectifGard)

Difficile de juger une affaire pénale sept ans après les faits... Pourtant le dossier programmé va encore prendre du retard, puisque vendredi dernier l'audience a été renvoyée.

En cause, l'absence de deux prévenus, dont la présence aux débats judiciaires est pourtant nécessaire. "Un est même le principal accusateur de mon client, même si sa version a changé plusieurs fois", estime maître Hugo Ferri, l'avocat d'un trentenaire mis en cause pour blanchiment et escroquerie. Effectivement, le principal accusateur est officiellement hospitalisé en psychiatrie. En renvoyant le procès qui devait se tenir sur deux jours, le tribunal correctionnel de Nîmes a ordonné une expertise psychiatrique afin de connaître très précisément l'état de santé de cet homme. Un autre prévenu est lui aussi absent de l'audience sans justification.

L'ombre du banditisme

"Pour un homme inconnu de la Justice, mis en examen et sous contrôle judiciaire depuis sept ans, c'est difficile à vivre le procès renvoyé. Il ne souhaite qu'une seule chose s'expliquer pour prouver son innocence", complète maitre Alexandre Berteigne, un autre avocat de la défense. Pour résumer, cela fait deux prévenus absents, un autre impliqué dans le dossier qui a été abattu il y a deux ans, et deux autres mis en cause présents et qui veulent être jugés dans ce dossier qui traîne en longueur.

Dans cette affaire, il plane depuis le début des investigations l'ombre du banditisme. On y trouve du blanchiment d'argent avec des mouvements suspects sur des comptes bancaires qui ont alerté les autorités. Au départ, en février 2014, le fils de celui qui est considéré comme un "membre du milieu" de la ville de Nîmes et qui recevait le RSA était crédité de sommes importantes sur ses comptes... "Des opérations financières opaques", selon l'enquête puisque des montants de près de 20 000 euros étaient perçus par ce prévenu ou encore près de 130 000 euros de 16 personnes physiques. Des gains importants de la Françaises des jeux ont également été relevés. Des mouvements de fond suspects pour lesquels les quatre prévenus devront répondre en janvier prochain.

B.DLC

Boris De la Cruz

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