Un prévenu, âgé de 28 ans, a été condamné, hier mardi, devant la cour d'appel correctionnelle de Nîmes à 8 ans de prison... Une peine infligée en première instance, il y a quelques mois, qui a donc été confirmée devant la chambre des appels présidée par Nadine Mouttet.

"Je n'ai rien à voir avec ce commissariat, je n'ai rien à voir avec cet incendie et avec le trafic de stupéfiants à Pissevin", avait clamé le prévenu le 10 janvier dernier devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Le mis en cause, déjà connu pour d'autres infractions, n'a jamais été condamné pour des délits liés à la drogue. Il était en cavale au moment où le bureau de police du quartier sensible de Pissevin a brûlé dans la nuit du 21 au 22 août dernier.

Durant toute la garde à vue et pendant la procédure, il a souligné qu'il n'était pas à Pissevin, mais en Espagne au moment de l'incendie qui a détruit le bureau de police... Un "commissariat" qui devait être inauguré quelques jours plus tard. Au tribunal correctionnel, il avait changé de version et avait avoué que c'était bien lui qui avait été photographié par une caméra de vidéosurveillance 40 minutes avant le début du sinistre et qu'il n'était donc pas en Espagne.

Dans ce dossier d'appel, le parquet général a requis 14 ans de prison. Le prévenu, qui a changé d'avocat hier pour ce procès d'appel, était défendu par le pénaliste maître Scherrer. Il a donc écopé de 8 ans de prison.

Un mineur, âgé de 15 ans, a également été condamné dans ce dossier en décembre dernier devant le tribunal pour enfants.