NÎMES Dégradations et incendies près de la prison, 5 suspects incarcérés

L'enquête nationale avec des interpellations partout en France concernait aussi les faits survenus aux abords de la prison de Nîmes. Dans le Gard, 5 personnes semblent impliquées.
5 personnes interpellées à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône la semaine dernière ont été mises en examen dans le cadre d'une affaire nationale gérée par le parquet de Paris.
Dans les faits, durant plusieurs nuits à la mi-avril, des voitures avaient été incendiées sur des parkings proches des maisons d'arrêt et même des projectiles et des tirs avaient atteint des enceintes pénitientiaires. Des actes délictuels ont également été enregistrés durant deux nuits près de la maison d'arrêt de Nîmes, avec huit véhicules brûlés dans une concession automobile près de le prison gardoise. Le lendemain, 15 avril, une BMW avait été incendiée face à la porte d'entrée de l'enceinte pénitentiaire... Ce même soir des dégradations et incendies étaient également survenus sur le parking du personnel de la prison de Tarascon, mais aussi à Valence, Bordeaux, Lyon et en région parsienne... De nombreuses prisons de l'hexagone avait été ciblées et la police judiciaire était saisie de l'enquête. Des lettres "DDPF" de revendication étaient souvent apposées sur les facades de prison, pouvant évoquer un "droit des prisonniers". Si dans un premier temps la piste de l'extrême gauche avait été évoquée, rapidement celle du bandistisme est devenue largement prioritaire.
Concernant les faits gardois c'est la DCOS, la division de la criminalité organisée du Gard et de l'Hérault, qui était saisis des investigations. Au niveau national la semaine dernière 22 personnes avaient été interpellées dont 5 dans le département du 13... Des "provençaux" qui étaient eux concernés par les actes gardois puisqu'ils sont "remontés" par les enquêteurs notamment à cause d'une voiture suspecte qui a été vue les deux nuits concernant les dégradations autour de la prison nîmoise. Un véhicule qui va servir de fil conducteur aux enquêteurs et permettre de procéder aux interpellations en début de semaine dernière. 5 "provençaux" qui ont été mis en examen et écroués depuis... Il y aurait selon nos renseignements le commando qui a oeuvré dans le Gard mais aussi le commanditaire de cette double expédition nocturne visant le centre pénitentiaire nîmois.
Les investigations se poursuivent mais elles permettent déjà de cibler des gros poissons du banditIsme dans ce bras de fer avec les autorités. Au total ,21 personnes ont été mises en examen et 19 ont écrouées, selon la procureur de Paris Laure Beccuau compétente dans le cadre de cette affaire confiée à la JUNALCO, la juridiction spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée.