25 ans de réclusion devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône l'an dernier. 25 ans requis en appel, il y a quelques jours, dont 2/3 de sûreté. Au final, Lofty Boussouak, l'enfant terrible du Mas de Mingue, défendu par maître Merah, a été puni la semaine dernière devant la juridiction d'appel du Var à... 13 ans de réclusion. Ce nîmois avait été exfiltré par un commando à son arrivée au tribunal de Tarascon en janvier 2019. Ses deux complices, deux cousins, qui avaient permis de l'extérieur de préparer cette évasion et cette cavale avaient eux aussi écopé de lourdes sanctions devant la cour d'assises des Bouches du Rhône... Il y a un an, ils ont respectivement été condamnés à 22 ans et 18 ans de réclusion. En appel, il y a quelques jours les peines ont fondu... 12 ans pour l'un et 8 ans pour l'autre membre du commando.

Des peines réduites de près de la moitié pour le trio à l'origine de cette évasion spectaculaire devant le tribunal de Tarascon. "On est revenu à des sanctions plus équilibrées, plus justes", se réjouit le conseil de Boussouak, maître Abdelghani Merah (voir photo), d'autant que les accusés ont été acquittés sur le volet de l'homicide, contrairement à l'audience de première instance. 

Pour rappel des faits, ce jour de  janvier 2019, grâce à la complicité de deux autres hommes qui n’avaient pas hésité à faire feu sur les agents pénitentiaires, Boussaouak va parvenir à s'évader de façon spectaculaire. Ce jour-là, les Nîmois ont pris des risques considérables en tirant dans la voiture de la pénitentiaire. Les malfaiteurs, introuvables pendant près de 6 mois, seront arrêtés dans un discret gîte au cœur des Cévennes.

Ce commando a fait la Une des médias. L’évadé, Lofty Boussouak, était connu pour plusieurs condamnations, mais c’est durant l’été 2017 que lui et ses comparses vont faire parler d’eux une première fois en devenant des pirates de l'autoroute des vacances sur l'A9 et l'A7... Ils détroussaient les vacanciers repérés grâce aux belles berlines qu’ils conduisaient. Des délits de "vols avec violences " pour lesquels Boussaouak et certains complices ont été condamnés dans le Gard.