TRIBUNAL L'octogénaire organise un plan sexuel avec deux adolescents pour satisfaire son épouse
Un retraité de l'Armée, ancien commando, a comparu la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "corruption de mineurs". Il a écopé de 6 mois de prison avec sursis et d'une amende de 4 000 euros alors que le procureur avait réclamé 18 mois avec sursis.
Le prévenu, aujourd'hui âgé de 82 ans, est venu à l'audience en s'aidant d'une béquille. Il avait déjà été sanctionné par un tribunal correctionnel en 2009 pour les mêmes faits de "corruption de mineur". Cette fois-ci il lui est reproché d'avoir proposé à des adolescents vivant en foyer d'avoir des relations sexuelles avec son épouse, une quinquagénaire qui est femme au foyer. L'approche de l'octogénaire s'est effectuée en deux temps, une première fois il croise en 2019 ces jeunes en fugue près de la gare de Nîmes et propose de les accueillir autour d'un repas chez lui. À cet instant l'ancien légionnaire a proposé aux deux adolescents de satisfaire son épouse. Les jeunes ont refusé, puis sont repartis.
Ce n'est que trois mois plus tard que les deux complices encore mineurs ont décidé de rappeler l'ancien militaire pour une seconde rencontre. Un rendez-vous est pris au domicile du couple, dans un village proche de Nîmes. Les époux et les deux jeunes ont participé à des ébats sexuels à quatre.
Les deux mineurs n'étaient pas présents à l'audience présidée jeudi dernier par Jean-Pierre Bandiera. Un des deux aurait expliqué à l'octogénaire lors des faits qu'il avait 18 ans, la corruption de mineur a donc été abandonnée.
Le retraité défendu par maître Saphia Foughar a été reconnu coupable d'une corruption de mineur sur un des deux adolescents. Il avait promis aux deux jeunes en fugue de les emmener en Espagne en contrepartie des relations sexuelles à quatre. Son épouse défendue par maître Merah a été relaxée.
Cette affaire a été révélée à l'autorité judiciaire par des éducateurs du foyer ou vivait les deux jeunes. Des éducateurs qui ont alerté les gendarmes après avoir entendu des conversations entre les mineurs évoquant des relations sexuelles avec des adultes.