La douzième journée de Régional 2 opposant le Montpellier Petit Bard FC à l'AS Rousson s'est conclue sur une victoire 2-0 pour Petit-Bard. Cette rencontre, anecdotique sur son résultat final, s'est déroulée sur la pelouse du stade Rachid-Malla à Montpellier, qui avait déjà accueilli plusieurs autres matchs au cours de la journée. Vingt équipes au total ont été accueillies ce samedi 3 février, des U10 aux Seniors R2. Et le match disputé par les U17 était particulièrement attendu entre Seysses-Frouzins, petit club de Haute-Garonne, et le Petit Bard. Et pour cause, une tension entre les deux équipes était palpable au match aller, et le club de Montpellier avait promis des représailles lors de ce match retour, qui avait donc lieu ce samedi.

Promesses malheureusement tenues. Résultat : des joueurs et des parents de l'équipe de Seysses-Frouzins auraient été pris pour cible par des jets de gaz lacrymogènes, des insultes, dont certaines à connotation raciste telles que "mangeurs de jambon" ou "mangeurs de cochon", comme rapporté par l'entraîneur de ce petit club du sud toulousain auprès de nos confrères de France Bleu. Des menaces semblent, elles, avoir été proférées et des minibus ont été vandalisés.

Le minibus de l'AS Rousson caillassé

Ce match des U17, qui a précédé celui des Seniors de l'AS Rousson, est donc lié à une série d'incidents regrettables. Au cours de l'échauffement des hommes de Julien Ritas, une nouvelle alarmante est survenue : l'un de leurs deux minibus - garé en dehors du stade par manque de place de stationnement dans le parking selon l'ASR - a été pris pour cible. Selon certaines sources, les individus responsables pensaient que le minibus appartenait à l'équipe de Haute-Garonne. Et pour cause, il n'y a aucune raison que le minibus de l'AS Rousson soit la cible de jets de pierres, surtout compte tenu du bon déroulement du match aller.

Deux clubs victimes : l'un en colère, l'autre tempère

À l'issue de la rencontre, Mouss Guiza, le directeur sportif de l'ASR, déplorait logiquement ces événements : "Ils nous ont fracassé le bus." Il a porté plainte dès lundi matin contre X, espérant ainsi être remboursé pour le minibus aux vitres brisées, et au pare-brise et carrosserie abîmés.

Néanmoins, quelques jours plus tard, contrairement à l'US Seysses-Frouzins par le biais de Christophe Chiarello, co-président du club, qui monte au front pour réclamer des sanctions lourdes à l'encontre du club de Petit Bard, Mouss Guiza affirme, quant à lui, "n'avoir entendu aucune insulte raciste citée" dans l'enceinte du stade. "Je suis remonté, bien sûr, ce sont des actes déplorables qui ont été commis samedi, mais il ne faut pas exagérer", relativise-t-il. "Il faut calmer tout le monde, trouver la meilleure solution pour que cela ne se reproduise plus car certaines personnes profitent de la situation pour en faire un sujet politique. C'est ce qui me dérange dans cette affaire." Le directeur sportif fait référence aux nombreuses interviews accordées par le club Haut-Garonnais à des médias tels que CNews, qu'il évite de faire afin de prévenir toute politisation de ce sujet. Pour autant, ce n'est pas parce que Mouss Guiza n'a pas entendu les insultes qu'elles n'ont pas été prononcées. L'affaire est désormais entre les mains de la justice et de la Ligue Occitanie, qui mèneront leur enquête à la fois sur le minibus de l'AS Rousson, mais aussi sur ces jeunes joueurs U17 de Seysses-Frouzins et leurs parents agressés, ayant manifestement frôlé le drame.

"Nous, tout ce que nous souhaitons, c’est que l’on nous rembourse le minibus, qui appartient à notre club. Les autres sanctions appartiennent ensuite à la Ligue Occitanie."

Mouss Guiza, directeur sportif de l'AS Rousson

De son côté, en réponse aux incidents graves survenus samedi dernier, le club de Petit Bard a émis un communiqué ce mercredi 7 février, affirmant avec fermeté que "le club ne tolère en son sein ni violence, ni insultes à caractère raciste, sexiste ou homophobe, ni tentative d'intimidation à l'égard de qui que ce soit." Le club a pris soin de souligner que les minibus vandalisés, notamment celui de Rousson, étaient garés sur la voie publique, "en dehors du site sportif".

Découvrez les images du minibus de l'AS Rousson après son déplacement à Petit-Bard :