Publié il y a 3 h - Mise à jour le 08.07.2025 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 31 fois

ARLES Les Rencontres de la photographie : des "images indociles" pour ouvrir les yeux et les esprits

Les Rencontres de la Photographie à Arles du 7 juillet au 5 octobre.

- S.Ma

Les Rencontres de la photographie ont officiellement été lancées hier à Arles. Reste à voir si cette 56e édition, prolongée cette année jusqu'au 5 octobre, parviendra à dépasser la barre – déjà très haute – des 160 000 visiteurs atteinte l’an dernier.

Françoise de Panafieu, présidente des Rencontres d'Arles, avec Christoph Wiesner, directeur et Aurélie de Lanlay, directrice adjointe, lors de la visite inaugurale. • S.Ma

Les Rencontres de la photographie, ce sont 47 expositions dans 27 lieux disséminés un peu partout dans la ville. Mais aussi "17 salariés qui travaillent toute l'année pour préparer cet événement et jusqu'à 360 au moment le plus fort", a précisé Françoise de Panafieu, présidente des Rencontres d'Arles. Arles donne à voir à l'occasion de ce festival à la renommée internationale. Pour le simple plaisir de la contemplation ou "pour ouvrir les yeux" sur le monde et ses cultures, ses genres, ses dérives aussi, ses blessures, à travers les continents et les époques. "Le titre que nous avons choisi est sans ambiguïté : Images indociles. Les images résistent, on a beau vouloir les effacer, elles réapparaissent. C'est la preuve qu'elles sont indispensables, qu'elles nous dépassent, a souligné Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d'Arles. Elles sont même censées, d'une certaine façon, protéger notre histoire." Des propos qui résonnent clairement avec la suppression massive de données décidée par l’administration Trump au début de l’année. Le maire d'Arles, Patrick de Carolis, a quant à lui rappelé l'importance de ce festival, "qui nous permet de mettre sur pause à un moment où nous sommes abreuvés d'images". "Prendre son temps, c'est aussi un acte de résistance", a-t-il insisté.

La photographe Érica Lennard. • S.Ma

160 artistes posent, croisent, partagent, opposent leur regard et constituent ainsi de formidables témoignages sur l'intime, le collectif, ce que l'on appelle grossièrement les communautés. On cite bien sûr Nan Goldin, lauréate du prix Women in motion remis ce mardi lors d'une soirée spéciale au Théâtre antique. La photographe américaine présente également Syndrome de Stendhal à l’église Saint-Blaise. Mais aussi Érica Lennard, fidèle des Rencontres, et son exposition tirée d'un projet daté des années 70 suite à la publication de l'ouvrage Les femmes, les sœurs, aux Éditions des Femmes. "Ses photos - des nus, NDLR - sont d'une douceur, quelque chose de très différent de ce qui se faisait à l'époque", indique Christoph Wiesner.

L'épouse du photographe Louis Stettner. • S.Ma

Une rétrospective inédite du travail engagé et humaniste du photographe Louis Stettner est également présentée à l'Espace Van Gogh, ainsi qu'un éloge de la photographie anonyme, collection de Marion et Philippe Jacquier au cloître Saint-Trophime, une saison brésilienne composée de quatre expositions, une exposition qui retrace l'ensemble du parcours créatif de la photographe Letizia Battaglia, entre reportages sur la mafia et les événements liés qui ensanglantent la Sicile et portraits vibrants de Palerme etc. Les 56ᵉ Rencontres de la photographie d'Arles sont lancées, avec plus de 110 événements programmés à l'occasion de cette semaine d'ouverture. Elles se poursuivront jusqu'au 5 octobre.

Aurélie de Lanlay, directrice adjointe des Rencontres d'Arles. • S.Ma

Stéphanie Marin

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