Le 7 décembre dernier, le Sénat adoptait très largement la proposition de loi interdisant les « thérapies de conversion » visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. 

Si les sénateurs Denis Bouad et Vivette Lopez ont voté pour, le troisième sénateur Gardois, le Républicain Laurent Burgoa, a voté contre la proposition de loi. De quoi ulcérer le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, qui s’en prend vertement à Laurent Burgoa dans une lettre ouverte. 

« Dans le vote ‘contre’, vous vous êtes rangé derrière l’impunité des consultations et prescriptions de traitements voulant réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, écrit Jean-Yves Chapelet. Vous avez considéré que se définir soi-même est une idéologie, une maladie, un crime devant trouver remède. Quelle piètre idée vous vous faites de la richesse humaine. Vous, représentant du peuple, vous êtes à l’antipode des valeurs de ceux de 1789. » 

Le maire de Bagnols s’en prend ensuite à la justification avancée par le sénateur : « En prétextant défendre un amendement, vous avez voté contre la loi dans son intégralité. Cependant, cette loi permettait de montrer à vos électeurs que les valeurs de tolérance et d’humanisme habitent toujours notre pays. » 

Plus loin, Jean-Yves Chapelet s’en prend au « refus du progrès » et à « la négation du sens de l’Histoire » dont aurait fait preuve Laurent Burgoa, avant de lui lancer : « vous n’avez de républicain que le nom de votre parti. » Le maire de Bagnols conclut son incendiaire missive par une lueur d’espoir : « J’ose espérer que vous vous inscrirez par vos prochains votes, dans l’élévation, dans la hauteur d’esprit, dans le dépassement idéologique. » 

Th.A