L’« engagement » : le mot est revenu à plusieurs reprises ce mardi matin à la Maison du projet, au coeur des Escanaux, au moment de le formaliser, cet engagement, pour treize associations qui porteront tout au long de l’année 2024 une quarantaine d’actions dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville à Bagnols. Des quartiers qui concernent plus du quart de la population de la ville. « Une petite ville et un gros village, notre spécialité est de faire de la dentelle sur tous les dossiers qu’on prend », affirme le maire Jean-Yves Chapelet.

Important, car « les problématiques à Bagnols ou à Pont-Saint-Esprit ne sont pas les mêmes qu’au Mirail, à Toulouse, chaque ville a ses spécificités et ses difficultés », rajoute la vice-présidente de la Région Occitanie déléguée à la Politique de la ville, Maria-Alice Pelé. Alors pour cette proximité, et encore plus dans une ville qui en compte 320, « les associations sont inestimables », estime-t-elle. « La ministre Sabrina Agresti-Roubache (la secrétaire d’État chargée de la Ville, ndlr) évoquait jeudi dernier à Nîmes ‘le dernier centimètre’ de la politique de la ville, et c’est vous, vous êtes là jusqu’au bout », lancera aux associations le délégué du préfet Michaël Pulci.

Car le Contrat de ville et ses actions menées auprès des habitants fait partie avec la rénovation urbaine « des deux piliers de la politique de la ville, pour nourrir l’expression des habitants », rappelle l’adjointe au maire de Bagnols déléguée à la Politique de la ville Michèle Fond-Thurial. Pour ce faire, les associations sont chargées de mener des actions « sur le renforcement du lien social, l’amélioration du cadre de vie, l’enfance et la jeunesse, l’apprentissage de la langue, la prévention santé, l’accès à l’emploi, la mobilité, l’accès à la culture et le soutien à la parentalité », énumère l’adjointe. Un vaste programme, donc « il faut y aller, agir », rajoute-elle.

Plus d’habitants concernés

Agir pour plus de monde qu’avant : l’intégration du quartier Vigan-Braquet dans le Contrat de ville lui a fait gagner environ 300 habitants. D’une manière générale, « le besoin ne cesse de s’étendre », rappelle Vincent Poutier, du centre social Mosaïque en Cèze, qui participe au Contrat de ville, notamment en organisant des salons de quartiers ou encore des fêtes de quartiers.

Le portefeuille d’actions est large : on y retrouve les Compagnons bâtisseurs qui se rendent chez les habitants pour leur apprendre le bricolage, de quoi leur permettre de faire des économies et de « reprendre confiance », affirme Julio Lima, des Compagnons bâtisseurs. Dans la même veine, les Petits débrouillards proposent un « Repair café », qui permet aux habitants de venir réparer leur petit électroménager ensemble. La Maison des alternatives solidaires, avec son restaurant solidaire, son épicerie solidaire aussi et ses nombreux ateliers participera évidemment, comme Sport Loisir Culture, qui proposera notamment le grand Tournoi inter-quartiers en juin, tout comme l’UFOLEP et ses actions autour du sport, particulièrement des femmes, Riposte, qui fait de la prévention santé, notamment sur les conduites addictives ou encore le CIVAM et son projet de jardin partagé pour les habitants de la rue de Feltre.

Citons aussi Gard au climat et ses ateliers de réparation de vélo par exemple, l’AVAQ, qui anime des ateliers d’apprentissage de l’informatique à la Ruche numérique, Peuples solidaires et ses ateliers collectifs de créations en lien avec le festival l’Afrique à Bagnols, le CereGard et son accompagnement d’ateliers sociolinguistiques, ou encore la compagnie Née au vent et ses ateliers de clowns autour du tri des déchets, ses « bulles vertes ». Les animations « Mon école B » et « Les ados s’animent », conduites par la ville en partenariat avec les associations locales, en font aussi partie.

Enfin, d’autres associations, comme Agir ABCD sur le soutien scolaire, la Maison sport et santé, Passe Muraille et ses chantiers d’insertion, FACE Gard et l’auto-école solidaire Coup de pouce avenir, dont les actions sont financées par les autres partenaires de la politique de la ville, à savoir l’État, la Région et le Département, mènent aussi des actions. Le tout pour un budget de 115 000 euros cette année, dont 56 000 euros pour la ville de Bagnols.