Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.01.2023 - Thierry Allard - 3 min  - vu 387 fois

BAGNOLS/CÈZE Un budget « très prudent » pour 2023

Mercredi soir, lors de la séance du conseil municipal de Bagnols

- Photo : Thierry Allard

Le conseil municipal de Bagnols a voté le budget primitif pour 2023 hier soir à la salle multiculturelle. Un budget marqué par un contexte truffé d’incertitudes.

Inflation, explosion des coûts de l’énergie, hausse des taux des prêts bancaires : on connaît le contexte, qui frappe aussi durement les collectivités. La mairie de Bagnols ne fait pas exception, et dans ce contexte, élaborer un budget s’apparente souvent à un exercice d’équilibriste, sachant qu’une commune doit aussi investir.

Car il y a les contraintes imposées (un coût de l’énergie multiplié par deux, soit 1,2 million d’euros de surcoût) et celles qu’on s’impose : « nous avons sacralisé un chiffre d’or, une épargne brute à 3 millions d’euros quelle que soit la situation », martèle Jean-Yves Chapelet, le maire d’une commune qui va investir encore cette année près de 12 millions d’euros dans « des investissements intelligents, massifs, tous en continuant notre désendettement. »

Quand on regarde sous le capot, on trouve dans le budget de fonctionnement de 27 millions d’euros, des recettes en hausse de 5,5 %. Une aubaine induite par la hausse des bases fiscales décidée par l’exécutif national qui fait que, même si la mairie n’augmentera pas ses taux de fiscalité locale cette année encore « et jusqu’à 2026 », réaffirme le maire, les Bagnolais paieront tout de même plus d’impôts en 2023, et la mairie engrangera plus de recettes. Recettes toujours, la mairie a remis partout ailleurs, et notamment sur les dotations de l’État, « les chiffres de 2022, si nous avons des bonnes surprises, nous les intègrerons plus tard », commente le maire, présentant son budget comme « très prudent ».

En dépenses de fonctionnement, la hausse est liée principalement à l’énergie. Mais, si l’estimation du surcoût est donc d’1,2 million d’euros, « nous avons décidé, au travers de nos investissements, du fonctionnement, de la formation du personnel pour changer nos façons de faire, de ne pas subir et nous ne mettons que 800 000 euros de plus », lance le maire. Le chapitre du personnel augmente aussi, du fait du dégel du point d’indice notamment. « Mais nous avons aussi mis une économie de 200 000 euros sur ce chapitre, nous avons mis fin à quelques contrats, nous allons réorganiser et reporter de quelques mois certains postes à pourvoir », ajoute Jean-Yves Chapelet.

Près de 12 millions d’euros pour investir

Côté investissements, le montant est d’11,9 millions d’euros, « un montant élevé, qui prouve notre volonté d’investir », commente le maire. Dans le Plan pluriannuel d’investissement, voté quelques délibérations plus tard, on retrouve 1,1 million d’euros pour les écoles, avec notamment 200 000 euros pour la désimperméabilisation des cours d’école, les travaux de l’école Jean-Jaurès pour 368 000 euros, ou encore la construction d’une salle polyvalente à Saint-Exupéry pour 290 000 euros dont 200 000 euros en 2023.

Concernant les travaux, 1,4 million d’euros seront mis sur la table en 2023, avec 210 000 euros pour le quartier des Estouzilles, 377 000 euros pour les réseaux et la voirie, 400 000 euros pour le Mont Cotton ou encore 158 000 euros pour l’éclairage public. 2,6 millions d’euros seront mis cette année sur la reconstruction de la Pyramide, 1,4 million sur la place Bertin-Boissin dont les travaux sont en cours ou encore l’aménagement du site des Cèdres pour 420 000 euros. La mairie mettra également 387 000 euros sur la restauration des bâtiments municipaux, 300 000 euros dans des investissements de sobriété énergétique, 220 000 euros dans le renouvellement du parc automobile ou encore 320 000 euros pour l’accessibilité des bâtiments communaux.

Voilà pour ce budget « très prudent », selon le maire, mais pas assez pour l’opposition. Ainsi, Alain Pommier (Rassemblons Bagnols), se dira « conscient de la nécessité à opérer des investissements, mais les difficultés économiques et sociales du pays devraient vous inciter non pas à une relative prudence, mais à une prudence extrême. » « On ne pouvait pas l’écrire plus prudemment », lui répondra Jean-Yves Chapelet, avant que Thierry Vincent (Alliance citoyenne) ne rejoigne la position de l’élu du groupe d’extrême-droite.

« Je ne partage pas votre optimisme », lancera-t-il au maire, avant de mettre la focale sur la dette, de 21,7 millions d’euros au total. « Notre capacité de désendettement est de 6,6 ans, la moyenne des communes de la strate est de 10 ans, on est largement en-dessous », lui répondra le maire. Le budget primitif sera voté avec les sept abstentions de l’opposition.

Et aussi :

Alain Pommier reviendra en fin de séance sur sur la baisse de population Insee enregistrée par Bagnols cette année. « Cette année nous avons une baisse de 19 habitants », reconnaît le maire, qui a toutefois une explication : la rénovation urbaine. « Nous avons 114 logements déconstruits, dont 30 % seront reconstruits hors de Bagnols. Et pour reloger les gens de la tour G2 et de la barre de Carcaixent, il nous faut des logements vides. » Le maire affirme que parallèlement à ce phénomène, « nous avons une explosion des permis de construire, qui est venue tamponner cette baisse. »

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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