Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 25.02.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 2381 fois

BAGNOLS/CÈZE Un hommage rendu au Dr Albéric Pont, chirurgien des « gueules cassées » de la Première Guerre mondiale

Une plaque rendant hommage au Dr Albéric Pont a été inaugurée ce samedi à Bagnols

- Photo : Thierry Allard

Si tous les Bagnolais connaissant la boucherie Miaille, rue Fernand-Crémieux, peu savent que dans cette maison est né le 26 février 1870 Albéric Pont, qui réparera plus de 7 000 « gueules cassées » lors de la Première Guerre mondiale et fondera l’école dentaire de Lyon. Ce samedi, une plaque a été inaugurée en présence de la famille, des élus et de Michel Miaille.

Une idée du Conseil des sages, qui se réunit une fois par mois en mairie de Bagnols. « Il y a quelques mois, Monique Plumecocq nous a parlé d’Albéric Pont, et de l’idée de le mettre à l’honneur, explique la conseillère municipale Nicole Sage au moment de dévoiler la plaque qui trône désormais sur la façade de la boucherie Miaille. Nous avons alors fait des recherches et contacté sa famille. »

Une famille venue en nombre autour du petit-fils d’Albéric Pont, prénommé comme son grand-père, qui évoquera ses grands-parents, « extraordinairement discrets sur cette terrible épreuve de la guerre de 14-18 et sur ce qu’il s’est passé en 39-45. » Car Albéric Pont, premier du nom, a vu son riche parcours de vie marqué par les deux guerres mondiales, comme le rappellera le maire Jean-Yves Chapelet. « Dès le début de la Première Guerre mondiale, il s’engagera comme infirmier 2e classe avant de créer le centre des mutilés de la face », note le maire, saluant un homme « qui s’est engagé pour son pays et ne s’est pas posé de question. » Il sera fait chevalier de la Légion d’honneur en 1917, puis officier en 1950.

Une plaque orne désormais la façade de la boucherie Miaille • Photo : Thierry Allard

En 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale, Albéric Pont créera une école clandestine de chirurgiens dentistes pour permettre aux « non-aryens » de poursuivre leurs études. « Il a fait ce qu’il avait à faire pour maintenir les valeurs de la République », commente Jean-Yves Chapelet. Aujourd’hui encore, plus de soixante ans après sa mort, Albéric Pont reste une référence dans son domaine. Et, si une rue du Ve arrondissement de Lyon porte son nom, désormais sa ville de naissance honore elle aussi sa mémoire.

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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