Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 28.03.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 756 fois

CHUSCLAN Maison Rivier continue sa diversification, « c’est vital »

Mathieu Rivier se diversifie dans le champagne face à la baisse de la consommation de vin

- Photo : Thierry Allard

Dans un contexte loin d’être favorable en ce moment dans les côtes du Rhône, entre baisse de la consommation de vin et des prix d’achat sur les marchés, les domaines viticoles cherchent de nouvelles sources de revenus. Maison Rivier, à Chusclan, poursuit sa diversification et se lance dans le champagne.

« On continue notre diversification, c’est vital, encore plus qu’il y a un an », assure Mathieu Rivier, du domaine familial implanté à Chusclan, convaincu que « si on n’avait pas entamé notre diversification il y a sept ans, on ne serait peut-être plus là. » Le fait est que la déconsommation de vin se poursuit, surtout sur les rouges, qui représentent l’écrasante majorité de la production des côtes du Rhône.

Alors, sentant le vent tourner, Mathieu Rivier avait impulsé une diversification dans les événements festifs — il va en organiser cinq cette année, dont un concert de Synapson le 6 juin déjà complet et deux brunchs au lieu d’un l’année dernière —, développe le réceptif, avec l’accueil d’événements privés et de séminaires, a planté pratiquement mille oliviers, et désormais se lance dans le champagne. « J’ai racheté avec un associé une carte d’agent de champagne du domaine Christian Senez sur huit départements, avec deux cents clients particuliers et professionnels, précise-t-il. Le but est de proposer à ces clients aussi nos vins, et à nos clients vins aussi du champagne, c’est le cas du Château de Montcaud à Sabran. »

Et bien lui en a pris, puisque « sur les trois premiers mois de l’année, le vin est en baisse, mais le champagne, l’huile et le réceptif sont en hausse », présente-t-il. De quoi accélérer encore la tendance : « L’an dernier, le vin représentait les deux tiers de nos revenus, bientôt ce ne sera plus que la moitié », pronostique-t-il. Le vignoble est à l’avenant : de 85 hectares à l’apogée de l’exploitation familiale, « le but à terme est d’avoir 25 hectares en bio, la conversion a été attaquée en août et sera effective au millésime 2025 », affirme Mathieu Rivier.

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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