« Il s’agit d’un haut lieu ici, à Alès », annonce Laurence Béraud, responsable de Cévennes Magazine et de l’association. L’Ermitage, symbole du patrimoine alésien, a été choisi pour accueillir cet événement inédit, un marché littéraire au sommet de ce lieu de culte ouvert à tous. « On essaie de diversifier pour voir ce qui plaît aux gens. Les gens ne vont pas forcément lire, mais quand on organise des visites ou des randonnées, ça les intéresse. C’est une autre façon de partager le patrimoine », explique-t-elle.
L’association, créée il y a un peu plus d’un an, multiplie les initiatives pour rendre accessible l’histoire et la culture cévenoles. Après une randonnée très appréciée autour du Crassier et une visite du musée du 'Vieux Alais', le marché littéraire s’inscrit dans cette dynamique de rencontre entre le public et les acteurs locaux.
Une dizaine d’auteurs pour tous les goûts
Une dizaine d’auteurs étaient présents, proposant des ouvrages variés : littérature jeunesse, romans cévenols, poésie, et même des livres satyriques. Parmi eux, des figures connues comme Mireille Pluchard et Alain Delage, édités chez De Borée, mais aussi des talents locaux comme Carole Rodrigo, Sylvette Faisandier, Sylvie Marie Poudevigne, André Vedel, Jean-Claude Sibilat, et Anne Ruault. Cette dernière, installée dans le Piémont cévenol depuis 2008, présentait plusieurs de ses œuvres :
- « Il est une fois Dieu », un roman satyrique sur la relation entre l’humain et le divin, primé en 2018.
- « Séjour chez les éclopés », un récit psychologique inspiré de son expérience dans le monde du soin post-opératoire.
- « La sorcière de Lézan », un conte mais pas que pour les enfants.
- « L’arbre à magie » et « Jour d’orage », des recueils de poésie illustrés.
« J’écris depuis l’âge de quinze ans, mais je n’ai osé publier qu’à partir de 2018. La poésie m’a toujours accompagnée, surtout dans les moments difficiles », confie-t-elle. Retraitée après une carrière dans les assurances et la finance, elle se consacre désormais à l’écriture, la peinture et le dessin.
Une programmation variée et des projets futurs
Le marché littéraire devait initialement inclure des démonstrations de drones, avec une retransmission sur écran pour offrir une vue aérienne du site. Malheureusement, la météo en a décidé autrement. « On va essayer de refaire ça prochainement, ou lors d’une deuxième édition », précise Laurence Béraud.
L’association ne compte pas s’arrêter là : une nouvelle randonnée est prévue à Portes, après le succès de celle organisée autour du Crassier. « On veut continuer à proposer des activités qui plaisent et qui rassemblent. Le patrimoine, c’est notre histoire, mais aussi notre avenir », conclut-elle.