Et, comme de coutume avec les communistes, le discours a fait une large part à la situation internationale et nationale : « Même si nous sommes une section locale du Parti communiste nous gardons un oeil sur l’internationalisme », revendique Élian Cellier. L’occasion de livrer un plaidoyer pour la paix à Gaza, où « ce qui se passe aujourd’hui est gravissime, l’attaque du Hamas était bien sûr horrible, mais la réplique fait preuve d’autant de barbarie. » Pour le PCF local, « Israël est en train de perpétrer un véritable génocide dans la bande de Gaza. » Et Élian Cellier de répéter que « nous ne soutenons pas le Hamas et les islamistes et encore une fois nous ne faisons pas preuve d’antisémitisme en critiquant la politique d’Israël. » Puis il revendiquera, une nouvelle fois là aussi, « la libération des prisonniers politiques palestiniens et notamment ceux du Fatah notamment Marwan Barghouti, un des hommes qui détient les clefs de la paix dans cette région. »

Puis le secrétaire de la section reviendra sur la loi Immigration, contre laquelle le parti, parmi d’autres, a manifesté dimanche dernier. « En allant sur ce terrain, le président Macron et son entourage ne combattent pas les idées de l’extrême-droite mais ils lui préparent le terrain, ils légitiment ses thèses, ils vont dans son sens, estime-t-il. Dans le bilan d’Emmanuel Macron ce sera une tâche grave. » Et ce alors que « dans un mois, dans un grand numéro de ‘en même temps’, (Emmanuel) Macron va faire entrer le couple Mélinée et Missak Manouchian au panthéon. »

Le couple de communistes, figure de la Résistance, va donc être honoré. « Ne boudons pas notre plaisir, mais il nous faut parler avant le discours d’Emmanuel Macron, estime Élian Cellier. C’est pourquoi, nous avons contacté Serge Serre qui dirige le Cinéma 102 à Pont-Saint-Esprit pour programmer le film de Robert Guédiguian ‘L’armée du crime’. Ce sera le vendredi 2 février à 20h30 en présence de Gérard Meylan un des acteurs du film. » L’occasion de rappeler « que Missak Manouchian était un apatride parce qu’on lui avait refusé la nationalité française, que Mélinée et Missak étaient des communistes. » Il dressera aussi un parallèle avec l’inauguration à venir à Bagnols d’une place Damian-Ruiz, du nom d’un résistant communiste Bagnolais.

Concernant le Gard rhodanien, « Oui nous vivons mal, tranche Élian Cellier. Désert médical, hôpital dont les urgences sont régulièrement ‘régulées’ terme utile pour ne pas dire fermées. Les services publics vont mal et ce n’est pas ce Gouvernement qui vient à leur secours. Au contraire on poursuit le travail de casse en respectant les directives européennes. On libéralise le marché. On détruit les services publics. La population locale n’est pas dupe mais sa colère ne doit pas se tromper de cible. » Sur la question des services publics, Élian Cellier reviendra sur la réouverture de la ligne de train de la rive droite du Rhône en 2022, combat porté notamment par des communistes, cité en exemple. Du reste, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et la tête de liste du parti aux Européennes Léon Deffontaines viendront sur le territoire à ce sujet le 13 février.