L’engagement citoyen était au centre des discussions lundi 26 mai lors du conseil communautaire. L’ensemble des conseilleurs ont tranché autour de 15 thématiques lors d’une séance plus calme qu’à l’accoutumée. La dernière délibération a retenu surtout l’attention des maires du pays d’Uzès. Mettre la jeunesse sur les bons rails et leur donner les clés pour réussir dans la vie active, c’est l’un des chevaux de bataille de Fabrice Verdier, le président de la CCPU d’Uzès.

Le financement du permis de conduire en question

Il était question de « la mise en place d’une bourse au permis » pour les jeunes. Tout est parti d’une étude de terrain approfondie : « Considérant que lors des rencontres du Conseil Intercommunal de Vie des Jeunes (CIVJ), de nombreux jeunes ont témoigné des difficultés rencontrées pour financer leur permis de conduire (…), la CCPU, détentrice de la compétence jeunesse, met en place un dispositif expérimental sur l’année 2025 de bourse au permis de conduire, en échange d’un engagement bénévole auprès des communes de résidence des jeunes ».

30 heures de bénévolat au service de sa commune

Pour être complet, c’est une convention dite « tripartite, entre la CCPU, la mairie et le bénéficiaire. » les jeunes qui souhaitent l’obtenir devront d’abord réaliser les tâches attribuées, avant de la recevoir, puis de passer les cours de conduite. En contrepartie, 30 heures de service seront effectuées par le jeune « auprès de la commune de résidence en priorité », dans différents champs d'action à voir avec la commune en question. Plusieurs conditions ont été fixées pour y prétendre : avoir entre « 17 et 20 ans », « résider sur le territoire communautaire, obtenir le code de la route et s’être inscrit à une auto-école pour suivre la formation de conduite », indique la note de synthèse transmise. « Le permis, c’est donnant-donnant, avec une rétribution financière », a ajouté Fabrice Verdier. « Le jeune qui est prêt à s’engager est le bienvenu », a incité Dominique Ekel, maire de Vallerargues. La plupart étaient enclin à suivre cette démarche.

Certains élus municipaux sont plus mitigés ou du moins songeurs : « L’idée est très bien si nous arrivons à focaliser sur le travail. Mais il faut se méfier, il faut arriver à contrôler le nombre d’heures », nuance Pascal Gisbert, maire de La Bastide-d’Engras. « Comment seront réparties les 30 bourses ? », enchaîne Jean-Bernard Guihermet, maire de Fons-sur-Lussan. « C’est à vous de vous approprier le dispositif », rétorque Fabrice Verdier. Bernard Rieu, maire de Vallabrix, a donné son feu vert en la qualifiant « d'expérience très positive, qui permet aux jeunes de se faire quatre sous. »

À l'écoute des nombreus retours, Fabrice Verdier a tenu à rappeller que la bourse au permis était « expérimentale », donc évolutive et vouée à être arrangée, selon les besoins. Le maire d'Uzès Jean-Luc Chapon est intervenu également pour insister sur l'importance de recruter des forces vives : « 18 personnes sont employées au service technique et la piscine. Il n'y a pas assez de jeunes et nous rappellons parfois les mêmes. » Le conseil communautaire a validé à l'unanimité "la mise en place à titre expérimental sur l'année 2025 du dispositif de bourse au permis de conduire contre engagement bénévole." Le nombre maximal de bourses est fixé à 30, et le dispositif sera lancé début juin, et se déroulera jusqu'à début octobre.

En bref, 14 associations culturelles ont reçu le versement d'aides. Citons parmi elles : Écrilire, pour son festival de lectures à voix hautes (500 euros), les soirées de Blauzac, pour son Jazz en Uzège (2000 euros) ou encore la Maison CDCN à Uzès pour son 1km de Danse (2000 euros).