« Très sincèrement, j’aurais préféré que l’opposition ne démissionne pas, admet-elle sans détour. On travaillait plutôt de manière constructive avec eux, et ça va avoir un gros impact sur les spiripontains, les élections vont prendre du temps et faire perdre des semaines sur les projets. » Claire Lapeyronie estime que l’opposition, en démissionnant en bloc, a « choisi la démission, pas l’action », même si elle dit « respecter » leur choix.

Tout est parti du choix qu’a fait la maire de Pont de démettre de leurs fonctions quatre adjoints et une conseillère municipale déléguée début novembre, ce qui pouvait mathématiquement provoquer la situation dans laquelle le conseil municipal est plongé depuis ce matin, à savoir la vacance de plus d’un tiers des élus sans possibilité de les remplacer par leurs suivants de liste. « C’est pour ça que c’était une décision difficile, on savait qu’elle pourrait avoir un impact, mais j’ai fait ce choix difficile dans l’intérêt de Pont-Saint-Esprit, il y avait trop de tensions, ce n’était plus possible », affirme-t-elle, soucieuse de « ne pas laisser pourrir » une situation conflictuelle « qui durait depuis plusieurs mois » et qui « impactait la mise en oeuvre des grands projets et de ceux du quotidien. »

Cette décision, qui a donc conduit vers cette périlleuse élection anticipée, Claire Lapeyronie réaffirme qu'elle « l’assume complètement ». Désormais, « on va partir en campagne, d’ores et déjà j’ai un socle soudé et de nombreuses personnes qui ont rejoint ma liste », affirme-t-elle, espérant « une campagne courte pour revenir au travail très vite. » Et la maire sortante l’affirme : « nous sommes très motivés et soudés pour continuer le travail et résoudre les problématiques des spiripontains, la sécurité, la propreté et la santé, en plus de tout le reste. » En attendant, « on tient bon la barre, avec la majorité et l’administration, avec loyauté, sérieux et beaucoup de coeur, pour notre ville. »