Pierre Pallu, 49 ans, est donc le nouveau patron des gendarmes des brigades de Pont-Saint-Esprit et Cornillon, qui comprend 27 militaires et oeuvre sur 22 communes représentant environ 29 000 habitants. Natif de Lyon, Pierre Pallu rentre dans l’infanterie à 18 ans, avant d’intégrer la gendarmerie nationale en 1994.

Ce père de deux enfants démarre dans la gendarmerie mobile, et est en poste à Troyes (Aube) pendant six ans. Il intègre ensuite une brigade de Montrevel-en-Bresse, dans l’Ain, puis en 2004 celle de Pierrelatte (Drôme) où il gravira les échelons de la hiérarchie jusqu’au grade de lieutenant. Il en prendra le commandement pendant six ans, jusqu’à août dernier.

Ce « militaire chevronné », selon le commandant de la compagnie de Bagnols Christophe Perrin, arrive sur un territoire « à la délinquance singulière », relève le commandant de compagnie. « Le challenge est grand », estime pour sa part le général Chuberre, qui note que « la complexité du territoire est qu’il compte des engagements de basse intensité mais aussi de haute intensité, comme les événements récents ont su nous le rappeler », allusion au double meurtre à l’arme automatique qui s’est produit à Pont-Saint-Esprit il y a quelques semaines.

« Les atteintes aux personnes seront la priorité », avance le capitaine Pallu qui a pu, depuis août, prendre la mesure du territoire. Le capitaine compte aussi mettre l’accent sur la présence des gendarmes sur le terrain, « en tenue ou non, dans le centre-ville de Pont-Saint-Esprit, plusieurs fois par semaine, surtout pendant les fêtes. »

Pour relever le challenge, il compte sur une équipe « jeune, motivée, loyale, qui travaille », affirme-t-il, ce que les remises de félicitations officielles du commandant régional de la gendarmerie à trois d'entre eux ce mercredi démontre. À lui de la piloter : « une unité fonctionne bien si son chef sait la faire fonctionner », souligne le général Chuberre, convaincu que le capitaine Pallu « a toutes les qualités requises ».