Elle dit avoir appris la nouvelle il y a quelques jours « avec stupeur et consternation » : pas réputée pour avoir sa langue dans sa poche, Véronique Boissy se défend dans un long texte contre ce qu’elle estime être « une décision arbitraire dénuée de tout fondement. » Son bilan d’abord, l’élue affirmant depuis 2020 n’avoir « eu de cesse de (s)’impliquer au service de nos concitoyens afin, dans la mesure des moyens qui (lui)’étaient donnés, de répondre à l’attente forte et légitime des plus fragiles d’entre nous. »

Seulement voilà, « le 7 novembre dernier, à l’issue d’une séance photo censée illustrer le travail de l’équipe municipale à mi-mandat (notre photo, ndlr), Monsieur le Maire m’a convoquée dans son bureau afin de me faire part de ses remontrances et de son désir de me voir démissionner de mes fonctions d’élue », rejoue-t-elle. Ce qu’elle refusera. Contacté, le maire Rémy Bachevalier parle d’une « perte de confiance, Véronique Boissy n’est plus en phase avec moi dans ma politique », renvoie vers l’arrêté qui sera mis au vote le 19 décembre, « où tout est expliqué », et souhaite éviter de « tout déballer sur la place publique. »

De son côté, Véronique Boissy l’affirme : « je n’ai jamais manqué de loyauté à son égard et encore moins à celui de notre équipe municipale », et dit qu’elle s’est « toujours exprimée dans un esprit constructif et collectif et (n’a) fait qu’exprimer certaines réserves sur des points mineurs, ce qui n’a jamais entravé le bon fonctionnement de l’équipe municipale et celui de la mairie. » Se disant « inquiète » pour la suite, Véronique Boissy craint que « ce qui devait être un mandat utile pour Rochefort, risque de se résumer à un mandat futile, dicté par certains caprices toujours plus éloignés des attentes légitimes de notre population. » Elle indique également sa volonté de rester élue au conseil municipal.