Déjà pour annoncer la fameuse « surprise » évoquée en décembre dernier, qui n’est autre que la venue de Stephan Eicher pour un concert le samedi 11 mai en clôture du festival. « Mais c’est déjà complet, ce qui est frustrant et en même temps formidable », affirme le comédien, à la direction artistique d’un festival qui fera cette année cinq jours au lieu de trois l’an passé. « Il fait cinq jours car j’ai rusé, c’était un peu pour avoir François Alu (le mardi 7, première date du festival, NDLR), le Premier danseur de l’Opéra de Paris, il proposera un spectacle époustouflant, qui va faire découvrir la danse à ceux qui ne la connaissent pas et réconcilier ceux qui sont fâchés avec elle », promet Patrick Timsit.

L’acteur s’éclate dans son rôle de directeur artistique : « Je me régale, ça me donne un prétexte pour venir encore plus souvent à Uzès et surtout, je partage mes coups de cœur, des choses que j’aime. » De quoi créer un « label Timsit » ? « J’espère, c’est l’idée, cette envie de créer un festival dans ce lieu, mon plaisir c’est de partager », dit-il. On retrouve ce plaisir sur le Comedy club, qui verra cette année se succéder le 8 mai Sofia Belabbes, Pierre-Emmanuel Barré, Bun Hay Min, Thaïs Vauquières et Tristan Lucas. « Ils me vannent, car ils disent que c’est un festival de seul en scène, mais qu’ils sont cinq », se marre Patrick Timsit, qui leur laisse « une entière liberté, aucune consigne, je n’ai pas envie des les provoquer ! » Entière liberté aussi pour Sandra Colombo, le 8 mai, avec son spectacle féministe et engagé « Que faire des cons ? », vaste question s’il en est.

Parmi ses coups de coeur, on retrouve aussi le danseur et chorégraphe Sofiane Chalal, qui jouera « Ma part d’ombre » le jeudi 9 mai. « Il était le chorégraphe sur le film de Michèle Laroque (« Alors on danse », NDLR), il a fait danser Thierry Lhermitte, c’est un coup de maître ! », s’amuse Patrick Timsit, qui promet avec ce spectacle « une vraie découverte, le public va être surpris, comme avec Fred Blin l’année dernière. »

Thierry Lhermitte sera aussi là cette année, non pas pour danser, quoique, mais pour une masterclass animée par l’historien du cinéma Karim Ghiyati le jeudi 9 mai au Capitole. « Il vient partager avec le public, et la recette de cette soirée ira à une association caritative », glisse Patrick Timsit. Dans un registre différent, le mentaliste et illusionniste Viktor Vincent jouera son nouveau spectacle où il proposera de passer de l’autre côté du miroir.

De quoi marquer l’éclectisme de ce festival, revendiqué par Patrick Timsit, qui en a fait une marque de fabrique tout au long de sa carrière. « Je suis entre Rire et chansons et France Culture, entre le stand-up et ‘Le livre de ma mère’ », lance celui qui se montre aussi à l’aise dans l’humour et la comédie que dans des interprétations plus dramatiques. Sans doute cet éclectisme n’est-il pas étranger au succès de la première édition de Seuls en scène, bien parti pour se reproduire cette année, puisque les places se vendent déjà bien.

D’ailleurs, Patrick Timsit peut se projeter, puisque après la première édition, « nous sommes repartis pour trois autres, on prend le pari », encouragé si besoin en était par les partenaires que sont la Région, le Département, la Communauté de communes et la Ville, « mais aussi les habitants et les commerçants, dont certains participent en nature, et nous avons une cinquantaine de bénévoles », souligne-t-il.

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