La SAS Energie Citoyenne de Calvisson bénéficie d’une aide régionale de 26 700 euros pour une installation photovoltaïque en autoconsommation, dans le cadre de l'Appel à manifestation d'intérêt (AMI) « Énergies renouvelables coopératives et citoyennes ».

André Sauzède, maire de Calvisson, et e Véronique Martin, sa première adjointe et vice-présidente de la Communauté de Communes Pays de Sommières, recevaient Katy Guyot et Henri Brin, conseillers régionaux, en compagnies d’acteurs locaux, parties prenantes du vaste projet énergétique (SAS Énergie Citoyenne de Calvisson et Actte).

De quoi parle-t-on ? Des toits communaux. Les toits du Centre Technique Municipal (CTM) et bientôt ceux de la Maison des Sports et des Loisirs, dans la zone d’activité, seront équipés de panneaux photovoltaïques.

La démarche citoyenne de ces projets de production d’énergie renouvelable se profile selon les cinq axes repères de la boussole Énergie partagée. Tout d’abord, l’intérêt territorial. Mais aussi, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l’écologie.

Il est prévu d’équiper les toits du Centre Technique Municipal (CTM) puis de la Maison des Sports et des Loisirs, dans la zone d'activité, avec des panneaux photovoltaïques. La municipalité pourra se servir de l'électricité produite pour les bâtiments municipaux (piscine, foyer communal …).

« Dès la campagne de 2020 nous avons fait comprendre que nous voulions axer une partie de notre politique vers l’émergence des énergies renouvelables avec des projets citoyens » évoque le maire. Et les citoyens impliqués dans le projet de poursuivre, « Même si actuellement c’est très compliqué… On ne comprend pas pourquoi ! »

Le projet des toitures de Calvisson a pourtant obtenu une labellisation et figure parmi les centaines d’autres projets citoyens français, référencés sur la carte des initiatives citoyennes.

Accélérateur citoyen pour un territoire en transition énergétique, Actte, pour les intimes des projets d’énergies renouvelables dans le coin. Actte n’est autre qu’un opérateur territorial des énergies renouvelables citoyennes et coopératives qui veut devenir un acteur majeur de la transition sur le territoire. Le but de la structure est aussi d’accompagner les collectivités, les entreprises et les particuliers dans leurs projets de production d’énergie bas-carbone.

« On a souvent tort d’avoir raison avant trop tôt… », note Henry Brin. Le maire est un peu déçu par la longueur de l’accouchement du premier dossier, mais désormais, une fois la première partie achevée, se servir de cela pour faire voter le reste devrait être possible car l’énergie locale est forcément une bonne source d’autonomie et d’économie en plus d’être une action vertueuse pour l’environnement.

La coopérative ACTTE souhaite que tout sociétaire appréhende et comprenne les risques liés à sa souscription. La part sociale est un titre de propriété. La responsabilité de chaque associé est limitée à la valeur de sa part sociale. Son patrimoine personnel n’est pas engagé. L’entrée et la sortie sont libres. Pour Katy Guyot, « C’est important ce genre de sujet mais l’énergie, c’est cyclique. On se rendra compte que construire une centrale nucléaire est coûteux en temps et en argent, contrairement à une multitude de petits projets citoyens comme celui-là. C’est cette complémentarité qu’il faut viser. »

Même si le seuil de rentabilité est minime, le but de la manœuvre est surtout d’être plus autonome et indépendant par rapport aux fournisseurs d’énergies. Associées au capital des projets locaux, l’ECDC, la commune et la coopérative Actte. La Région et l’Europe ont mis la main à la poche comme les 120 Calvissonnais qui se sont sentis investis par cette belle mission (en tout 200 personnes représentent les parts sociales d’Actte).

Peu de Calvissonnais investis mais petit à petit… Même le conseil municipal a du mal avec seulement trois souscripteurs sur les 29 élus.