Publié il y a 17 h - Mise à jour le 06.08.2025 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 859 fois

CAMARGUE Quelques villes et villages d’intérêt

Le Cailar en fête (Photo Archives Anthony Maurin)

Le Cailar en fête (Photo Archives Anthony Maurin)

L’Office de tourisme Cœur de Petite Camargue propose de découvrir ce territoire via ses cités.

fete votive vauvert 2024 (yp)
L'abrivado longue, du Cailar jusqu'aux arènes de Vauvert • Photo Yannick Pons

« A la croisée des religions, les villes et villages de Cœur de Petite Camargue ont vu se côtoyer école juive de renommée mondiale, sanctuaire chrétien de pèlerinage et temples protestants majestueux. »

La richesse liée à la viticulture et le caractère laïc et républicain local très affirmé, a d’ailleurs laissé de belles réalisations architecturales, certains monuments religieux sont mêmes garnis d’inscriptions républicaines. Ce territoire a été et est toujours traversé par divers chemins sacrés ou non, comme le « Chemin du Sel » qui fut le premier chemin industriel pourvoyeur d’économie.

Le plus important est la Via Tolosana ou chemin d’Arles, un des quatre chemins de pèlerinage menant à Saint-Jacques de Compostelle. Le sanctuaire de Notre Dame de Vauvert était un antique lieu de prière pour ces pèlerins.

Vauvert tour horloge (yp)
Vue à 360° sur Vauvert • Photo Yannick Pons

L’archéologie établit une occupation humaine très dense et structurée dès l’époque romaine. Au XIIe et XIIIe siècle, la population des environs se concentre autour du castrum (place forte féodale), pour former ce que deviendra le village d’Aimargues.

Aimargues abrite un certain nombre de façades médiévales et de sculptures nichées dans les murs. A voir également, les lavoirs restaurés, la glacière et le magnifique château de Teillan avec ses vestiges romains situés dans le parc.

Le château de Teillan est inscrit ainsi que son parc sur la liste des Monuments nationaux. La place de la Mairie et de l’église sont situées en plein cœur du village.

Les premières mentions d’Aubord remontent à l’an 879. A l’origine reliée à Bernis, cette communauté agricole comptait une trentaine de feux dès la fin du Moyen Âge.

Jean Cathary, fondateur de Royal Canin, a sa statue sur le site d’Aimargues (photo Archives Norman Jardin) • (photo Norman Jardin)

Depuis une vingtaine d’années la population a décuplé. La comparaison est éloquente entre le peu de maisons se trouvant sur le cadastre Napoléon et le plan de l’agglomération d’aujourd’hui, le centre ancien est englobé dans les constructions nouvelles.

Cependant Aubord a gardé son caractère rural, le centre-ville est aéré et verdoyant. Du petit noyau originel construit, il ne reste que le secteur de la rue de l’Église et quelques mas.

A la fin du XIXe siècle, de nouvelles maisons, opulentes pour certaines, se sont construites suite à la richesse apportée par la viticulture. Le Temple a la particularité d’abriter l’horloge publique et le café local.

Beauvoisin (Photo Archives Anthony Maurin)
Beauvoisin (Photo Archives Anthony Maurin)

Les premières mentions de Beauvoisin apparaissent vers 820 sur un cartulaire de l’abbaye de Psalmody, située près d’Aigues-Mortes. Installée sur un site antique, mentionnée dès le haut Moyen-Âge, la commune se crée sur l’un des sites perchés de la Costière permettant une surveillance du territoire. Motte castrale probable, elle fut transformée en château fort et bourg castral.

Le Temple est l’un des plus beaux de la région, il est inscrit sur la liste des Monuments Historiques. Dessiné par Charles Durand en 1819, il est caractéristique de l’influence antique et renaissance. Le château domine la plaine et sa salle d’arme a été totalement restaurée. A voir : le hameau de Franquevaux et sa chapelle restaurée.

Le Cailar se situe au confluent de deux rivières, le Vistre et le Rhôny, qui se jetaient dans une lagune aujourd’hui disparue. Les récentes fouilles archéologiques attestent ses origines au-delà de 600 av JC. Elles ont permis la découverte d’un rempart de cette époque. Plus tard, un château fort, aujourd’hui détruit, fut construit sur la partie la plus élevée.

Le Cailar en fête (Photo Archives Anthony Maurin)
Le Cailar en fête (Photo Archives Anthony Maurin)

A voir : la belle église romane du Xie siècle, a résisté aux dégradations subies au cours des guerres de religion et aux transformations au cours des ans, et mérite une visite pour son architecture intérieure et extérieure.

Sa façade est inscrite sur la liste des Monuments Historiques. Le clocher couvert du Temple est unique dans le Midi. Les arènes construites en 1905, dont certains éléments ont été classés, témoignent de la vivacité des traditions taurines.

L’existence historique de Posquières (Vauvert) remonte à un texte daté de 810. Le village comprenait deux quartiers distincts : l’un occupé par les chrétiens, l’autre par les juifs. Les Juifs de Posquières animaient au XIIe siècle une école rabbinique dont le rayonnement s’étendait dans l’Europe entière.

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La tour de l'horloge devant la place Gambetta, à proximité de l'ancien quartier juif. • Photo Yannick Pons

Un autre pôle religieux, séparé de Posquières par quelque 800 mètres, était constitué par le sanctuaire de N.-D. du Val-Vert. Ce sanctuaire devenu célèbre surtout à partir du XIIIe siècle, a été honoré de la visite de personnages importants : Saint Louis, Charles IX, François Ier, Pierre d’Aragon et le pape Clément V.

Vauvert possède de nombreux témoignages du passé à l’image de la Tour de l’horloge, de la porte Saint-Louis et des rues du centre-ville. Son Temple circulaire dessiné par Charles Durand est inscrit sur la liste des Monuments Historiques. Vauvert possède trois hameaux, Gallician, Montcalm et Sylvéréal.

Anthony Maurin

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