Publié il y a 23 jours - Mise à jour le 27.12.2024 - © Lorfèvre - 4 min  - vu 368 fois

FAIT DU JOUR Cultiver l’art du bien manger et du bien boire

Nadia Panchaud, la directrice des lieux, et Jérôme Issert, caviste-conseil.

- © Gil Lorfèvre

La Maison méditerranéenne des vins du Grau-du-Roi propose plus de 3 000 références de vins ainsi que de nombreux produits régionaux.

L’adresse, que dis-je, le repère, est connu de la plupart des amateurs de bons vins à des kilomètres à la ronde. Il faut dire que cela fait maintenant plus de trois décennies que la Maison méditerranéenne des vins du Grau-du-Roi est devenue l’un des cavistes incontournables du département. Et sans doute l’un des plus achalandés avec plus de 3000 références de vins essentiellement issus des vignobles du pourtour méditerranéen, avec bien entendu une volonté de promouvoir et de valoriser les breuvages gardois et héraultais. Et il en va ainsi depuis les débuts de cette belle maison, née au mitan des années 80 de la pugnacité d’une poignée de vignerons producteurs de vins des sables qui souhaitaient mettre en avant leurs produits et leur savoir-faire. Pour cela, ils ont choisi de s’installer dans une cave d’expérimentation vinicole située au cœur d’une zone protégée et classée "Grand Site" sur la route menant aux plages de l’Espiguette. Et quelle cave ! Car outre son emplacement, cette ancienne coopérative vinicole a été construite en 1969 par le célèbre architecte nîmois Joseph Massota qui réalisa, entre autres, le restaurant universitaire du quartier Saint-Césaire à Nîmes, le lycée agricole de Rodilhan ou encore l’ancienne chambre d’agriculture du Gard située rue Bernard-Aton, face au conseil départemental, sans oublier la célèbre maison dite « Escargot » de Castillon-du-Gard. Bref ! Cette cave, qui allait devenir l’antre des vins gardois, était rattachée au départ au centre de recherche œnologique de l'Établissement national technique pour l'amélioration de la viticulture (ENTAV) de l'Espiguette, dépendant de l'Institut français de la vigne et du vin.

Les produits régionaux, notamment camarguais, connaissent un franc succès auprès du public estival. • © Gil Lorfèvre

L’IFVV qui existe toujours et dont les vignes - un vignoble, composé d'une quarantaine d'hectares, considéré comme le conservatoire national des variétés et des clones de vigne - et le siège social sont mitoyens de la Maison méditerranéenne des vins.

Cette dernière est labellisée Patrimoine du XXe siècle. « Au tout début la surface de vente était d’à peine 40 m², explique Nadia Panchaud, directrice de l’établissement depuis 2006. Aujourd’hui, on compte près de 2 100m², soit une surface de vente équivalente à celle d’un supermarché. » Les premières années, le modèle économique du magasin s’appuyait sur un système de dépôt-vente. Ce n’est qu’en 2000 quand la structure juridique devient une Société anonyme que le dépôt-vente disparaît. Il devait perdurer quelque temps encore uniquement pour les anciens adhérents de la Sicarex Méditerranée devenus dès lors actionnaires. « C’est à ce moment-là que nous avons commencé à faire des achats extérieurs auprès de producteurs installés hors du département. »

 

La grande majorité des vins proposés à la vente est issue de productions gardoises et héraultaises. • © Gil Lorfèvre

Les conseils des cavistes

En 2009, alors que la Maison méditerranéenne des vins monte en puissance, d’importants travaux de rénovation et de mise aux normes sont entrepris par la direction pour près d’un million d’euros. Deux ans plus tard, la chambre d’agriculture du Gard, qui jusqu’ici était propriétaire des murs, cède pour l’euro symbolique la structure à la SA dont le conseil d’administration est présidé actuellement par Brigitte Surrusca, propriétaire avec sa sœur Nathalie Bruel du domaine du Petit Chaumont à Aigues-Mortes. Avec le temps et grâce notamment aux cavistes conseils, le lieu est devenu une référence régionale pour sa sélection en matière de vins. « Nous proposons des vins issus aussi bien de la cave coopérative que du petit producteur. Ce qui nous importe c’est le rapport qualité prix des cuvées proposées, indique Jérôme Issert, caviste. Tous nos vins ont été dégustés de manière à pouvoir ensuite échanger avec un client si nécessaire. » Mais la maison ne propose pas que des vins et spiritueux. En effet, elle met en avant également sur ses étals des produits locaux, avec bien entendu une primauté donnée aux spécialités camarguaises, ainsi qu’une épicerie fine salée et sucrée. Sans oublier l’artisanat d’art, les produits de soins et le rayon livres régionaux. « Nous sommes en permanence à la recherche de pépites issues de notre terroir, assure Nadia Panchaud. Au fil des années, nous avons réussi à nouer des liens privilégiés avec nos partenaires que sont les producteurs et les artisans afin de valoriser au mieux les produits régionaux que nous sélectionnons de façon rigoureuse. »

Des animations de Noël

La société, qui a réalisé cette année un chiffre d’affaires, de près de 8 millions d'euros emploie une vingtaine de salariés ; un effectif considérablement étoffé en période estivale. « Nous avons deux profils de clientèle : les habitués qui viennent toute l’année l'année, et ils sont nombreux, et les vacanciers, en période estivale, qui, souvent en fin de semaine, font des achats conséquents avant de repartir chez eux, détaille la directrice. À cela s’ajoute une clientèle touristique plutôt fidèle qui a du pouvoir d’achat qui se rend régulièrement au Grau-du-Roi ou à Port-Camargue car elle y possède une résidence secondaire. »

Tout au long de l'année, la Maison des vins, qui est ouverte sept jours sur sept, propose des animations qui ponctuent les saisons. Ainsi, du 14 au 21 décembre, aura lieu le Fest’Hiver avec des producteurs qui, tous les jours, feront déguster leurs vins et dont le point d’orgue est programmé le 14 décembre avec le Noël régional de Camargue. Au programme : dégustations de vins et de produits régionaux en présence d'Arlésiennes, le tout assorti d’une présentation des treize desserts et de jeux en bois traditionnels dans un décor de Noël. De quoi patienter jusqu’au 25 décembre.

© Lorfèvre

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