Publié il y a 3 h - Mise à jour le 18.08.2025 - © Sacha Virga - 3 min  - vu 488 fois

FAIT DU JOUR La Glaçonnerie un concept unique au monde

Le gérant Nicolas Tissier et ses camions.

- © Sacha Virga

Vous en avez certainement aperçu à proximité de nombreuses grandes surfaces du Gard et des départements de la partie sud de la France. Les Ice-Store, ces distributeurs de glace, ont la côte. Développés par la société nîmoise La Glaçonnerie, ils proposent, comme leur nom l'indique, des glaçons, de la glace pilée et des pains de glace, 24h/24 et 7j/7.

Avec près de 250 distributeurs en libre-service, la société nîmoise La Glaçonnerie est le leader unique du marché du glaçon dans le monde. Une réussite construite depuis plus de dix ans par le gérant Nicolas Tissier et ses équipes, et qui a fait fondre de nombreuses personnes. En effet, cette brillante idée lui a traversé l'esprit en 2014, lorsqu'il était dirigeant d'une brasserie dans la zone de Grézan. Nicolas y découvre le monde du glaçon un peu par hasard. « Je me suis lancé et ça a fonctionné. On avait fait un peu de publicité dans la presse locale pour dire que l'on en vendait. Le téléphone sonnait jour et nuit ! En effectuant quelques recherches, j'ai vu qu'il n'y avait pas de distributeurs de glaçons dans le monde. Donc on a créé les premiers », raconte-t-il.

Un des nombreux distributeurs Ice -Store. • © Sacha Virga

Tout a commencé dans la zone de Grézan, non loin de son ancienne brasserie, avec des distributeurs à proximité pour être réactif en livraison et en cas de problèmes techniques. « C'est une technologie qui n'existait pas. On les a placés dans un cadre assez différent les uns des autres : devant les laveries, les boulangeries, les stations-services... pour observer ce qui fonctionnait le mieux sur la typologie des villes et villages ». Progressivement, le parc a grossi en escargot tout autour pour se développer. En 2025, les distributeurs sont au nombre de 250 environ, sur un triangle qui s'étend de la frontière espagnole à Argelès-sur-Mer, en remontant jusqu'à Lyon, tout en couvrant l'arc méditerranéen et la zone de Fréjus.

Les glaçons sont fabriqués avec l'eau de ville après traitement. • © Sacha Virga

Fabrication locale

Dans l'usine nîmoise, près de 15 tonnes de glaçons sont fabriquées par jour, puis transportées par camion à chaque point de vente. « On fabrique tout, les glaçons, les pains de glace et la glace pilée. Tout est conçu à Grézan : le système de froid, de paiement et celui de gestion », souligne le patron, jusqu'aux propres systèmes de software et d'hardware pour pouvoir utiliser les machines. Pour les zones trop éloignées. La Glaçonnerie peut vendre des distributeurs par parc à des professionnels qui veulent se lancer, tout en leur permettant de s'alimenter. « On ne vend pas à l'unité à un particulier qui veut mettre ça chez lui, le but c'est d'être des zones de stockage, les glaçons ne sont pas fabriqués dedans ». Même si ce processus était celui d'origine, la difficulté pour gérer toutes ces technologies a contraint l'entreprise à trouver une solution alternative.

Les glaçons représentent les meilleures ventes dans les distributeurs. La glace pilée se défend bien. Elle est fabriquée à l'aide d'une machine très onéreuse, qui offre un produit assez spécial. « Elle est très appréciée par les bars à cocktails ou même à la maison pour préparer des boissons. On en vend beaucoup l'été, mais aussi pendant les fêtes pour dresser des plateaux de fruits de mer ». Les pains de glace, quant à eux, servent en particulier en juin ou juillet pour toutes les fêtes d'associations ou de clubs sportifs, pour rafraîchir des bouteilles et des sodas dans des conteneurs. « On a des retours qui font chaud au cœur. Par exemple, on a eu le père d'une mariée qui nous a dit : merci d'avoir sauvé le mariage de ma fille avec vos glaçons. »

Rentabilité

L'activité est très saisonnière et nécessite des ajustements de personnel selon la période de l'année. L'été, les effectifs doublent et les glaçons sont fortement consommés en raison des pics de chaleur et des nombreux moments de convivialité partagés. L'hiver, l'activité n'est pas rentable. « On prépare à cette période l'année d'après. À partir du mois de septembre, on commence déjà à financer les prochaines machines et camions, et on démarche aussi des dizaines de dépositaires pour les futures installations ». Une fois ce travail achevé, c'est en avril que le plus dur commence, là où l'activité s'intensifie.

300 kg de glaçons sont fabriqués chaque 20 minutes. • © Sacha Virga

À terme, La Glaçonnerie espère continuer à se stabiliser à l'échelle locale, avant d'entreprendre en dehors de l’Hexagone, même si les demandes ne manquent pas. L'Espagne, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie et même l'Angleterre ont déjà pris des renseignements. « Mais c'est encore trop tôt, ce serait une erreur d'aller chercher des marchés à l'étranger avant d'avoir fini le nôtre, même si c'est tentant stratégiquement ». Et comme on dit, prudence est mère de sûreté.

© Sacha Virga

Gard

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio