Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 10.07.2023 - Yannick Pons - 2 min  - vu 338 fois

GARD Le CHU de Nîmes et les acteurs du territoire s’unissent autour de la protection de l’enfance

chu nimes signature protocole enfance protection (yp)

Nicolas Best et Cécile Gensac ont ouvert le bal des signatures

- Yannick Pons

Afin de coordonner les aspects médicaux, juridiques et de protection des mineurs lors de l'évaluation des victimes, une Unité d’accueil pédiatrique enfance en danger (UAPED) a été mise en place dans le Gard.

Ce jeudi 7 juillet, à 10h30 au CHU de Nîmes, la salle d’honneur du bâtiment polyvalent a été le théâtre d’un accord collectif autour des droits de l’enfant.

Protocole aux multiples facettes

Ce protocole a pour objet d’offrir, dans un lieu unique et adapté, avec du personnel formé, un accueil, une audition par les services d’enquête ainsi qu’une prise en charge globale (judiciaire, médicale et médico-légale) des mineurs victimes de violences. L'accord a réuni le tribunal judiciaire de Nîmes, le centre hospitalier universitaire de Nîmes, l’Agence régionale de santé (ARS), le département du Gard, la DDSP 30, le groupement de gendarmerie du Gard, l’association La voie de l’enfant et l’AGAVIP, autour de la table ronde de la salle d'honneur du bâtiment polyvalent du CHU de Nîmes.

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L'accord a été signé autour de la table ronde de la salle d'honneur du bâtiment polyvalent du CHU de Nîmes.

« Je veux saluer la prise en compte par chacun de l’intérêt de l’enfant : la police, la gendarmerie, et le médico-judiciaire, spécifiquement dans les féminicides ou dans les violences intra conjugales. C’est une première pierre et un engagement fort, ensuite il faudra aller plus loin », lance Cécile Gensac, procureure de la République à Nîmes.

Triptyque vertueux

L’approche proposée a pour objectif de coordonner trois dimensions : les soins, la nécessité de la procédure pénale, et la protection des enfants, le tout dans le cadre de l’évaluation de la victime. Une prise en charge améliorée, organisée par les docteurs Philippe Fournier et Mounir Benslima.

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Tristan Decorde, Jean-Pierre Sola et Mounir Benslima ensemble pour la protection des enfants   • Yannick Pons

L’équipe pluridisciplinaire de soignants évalue et prend en charge les enfants et les adolescents victimes de violences. Elle coordonne également le parcours judiciaire des mineurs. Un diagnostic est posé puis un accompagnement médical personnalisé est assuré à l'endroit de la victime, impliquant un suivi pouvant aller jusqu'à vingt ans.

Première étape

Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes, souligne que le processus du plan de lutte contre les violences faites aux enfants était prévu pour 2020-2022. Il remercie la procureure de l’avoir aiguillonné afin d’arriver enfin à la signature de cet accord. Claude Rols, directeur de la délégation départementale du Gard de l’Agence régionale de santé Occitanie (ARS), annonce le déblocage d’une enveloppe de quelques dizaines de milliers d’euros pour commencer. "Le personnel mis à disposition par le CHU fait figure de complément de financement, que le département du Gard cofinance pour certains postes. Et que ce n’est qu’un début ", assure Nicolas Best. Le procureur de la République d'Alès, François Schneider, souligne une hausse des signalements des "petites violences" résultant de la libération de la parole. Et ainsi, affiche t-il, avec les cosignataires du protocole, la volonté absolue de mettre l’enfant en protection avant de réparer la fracture survenue dans l’environnement familial et scolaire.

Yannick Pons

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