Objectif Gard le magazine : Le Gard fait partie du top 6 des départements* ayant le plus fort taux de chômage. Au premier trimestre, il affichait 10,1 % de chômage alors que la moyenne nationale était de 7,3 %. Pourtant de nombreux employeurs gardois peinent à recruter. Pourquoi ?
Valérie Issert : Il y avait 70 073 demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues inscrits dans le Gard fin juin 2024. Même si ce chiffre est toujours haut, il est en baisse. Mais on reste un département plutôt pauvre. Le taux de pauvreté frise les 20 %. On a un public très éloigné de l’emploi, ce qui explique une partie des tensions de recrutement. L’accompagnement et le travail sont plus longs pour les amener aux besoins des entreprises. On ne peut pas avoir en un claquement de doigts un boulanger ou un menuisier formés.
C’est mission impossible de recruter dans le Gard ?
Tous les secteurs sont en tension. Mais difficulté de recrutement ne veut pas dire impossibilité. Nous avons plus de 60 conseillers dédiés à la relation entreprise. On a mis en place des leviers mais qui restent trop méconnus. On utilise par exemple la méthode de recrutement par simulation (MRS) sans CV. On met les demandeurs d’emploi en situation. Une note est mise par l’employeur et les salariés de l’entreprise. On peut utiliser cette MRS pour beaucoup de métiers : employés de restauration, de libre-service, les emplois administratifs…
En combien de temps les offres d’emploi sont-elles satisfaites ?
On a eu 40 000 offres environ sur 12 mois dont 56 % durables. En moyenne, les offres sont satisfaites en 23 jours. Ce qui rend difficile les recrutements, c’est de ne pas avoir connaissance …